La société d’État Fanalamanga s’initie à la production de champignons de manioc. Elle compte exporter 20 000 tonnes par an.
Nouvelle valeur ajoutée dans l’exploitation forestière. Il s’agit, cette fois-ci, de champignons de manioc, cultivés sur des souches de pin. « Il n’y a plus de perte dans l’exploitation des forêts, même les racines peuvent générer de l’argent, avec ce nouveau produit », a expliqué hier, Augustin Rakotonirina, directeur général de Fanalamanga, en marge de la clôture de la célébration du 40e anniversaire de la société, à Moramanga.
La Chine est le premier pays importateur. « C’est un produit très apprécié en Chine, pour fabrication de médicaments pour animaux », explique un ingénieur forestier.
Cela fait maintenant trois ans que Fanalamanga, avec l’appui d’une société chinoise, développe cette nouvelle production. « On est encore en phase d’essai, donc, l’exportation demeure minime. Si quelques conteneurs de champignons de manioc ont déjà été vendus, on projette d’exporter 10 000 tonnes, à ce début. Et au fil du temps, on envisage l’exportation de près de 20 000 tonnes par an », continue Augustin Rakotonirina.
35 à 65 kilos
À l’heure actuelle, le champignon de manioc est cultivé sur un peu plus de 500 Ha, dans le domaine de Fanalamanga. « On ne peut appliquer cette culture que sur des arbres coupés et qui ne pousseront plus », explique Hasinarivo Tanteliarimino, ingénieur forestier de la société Fanalamanga, où 1 000 Ha de surface sont exploités.
Avec la résine, le champignon de manioc figure parmi les autres sources de valeur ajoutée dans l’exploitation des forêts de pins. Le kilo de ce produit est vendu à 500 ariary, tandis qu’un champignon peut peser entre 35 à 65 kilos, à maturité, c’est-à-dire, après six mois de développement. Les populations riveraines des forêts sont les principaux bénéficiaires de ce projet, par la création d’activité génératrice de revenus.
Fanalamanga redressée
En huit mois, la société d’État de Fanalamanga a pu régler la majorité de ses dettes envers l’État et la Caisse nationale de la Prévoyance sociale (Cnaps), selon son DG, Augustin Rakotonirina, hier. Les dettes de l’État s’élevaient à 10 milliards d’ariary et celles de la Cnaps, à un milliard d’ariary.
Pour les cinq prochaines années, la lutte contre les feux de brousse figure parmi les principales ambitions des dirigeants de la société. Des véhicules de pompiers seront mis en place dans trois axes du domaine de Fanalamanga. Le renouvellement des machines se fera également pour donner des produits qui répondent aux besoins des marchés internationaux. Ils désirent également implanter des domaines Fanalamanga, à Analamanga, Amoron’i Mania, et Haute Matsiatra.
Miangaly Ralitera