Soixante-quinze millions de dollars d’investissements, et 13 000 nouveaux emplois dans les cinq prochaines années. Le groupe Socota se fixe de relever ce défi majeur.
Pour s’adapter à des marchés de plus en plus exigeants et de plus en plus compétitifs, et se préparer à une évolution qui fera le facteur de la compétitivité des entreprises de demain, le PDG du groupe, Salim Ismail, a profité de la cérémonie de remise de médailles de travail qui a
eu lieu à Antsirabe, hier pour mettre en exergue ces objectifs.
Selon ses explications, un investissement de 35 millions de dollar se traduira par une création de 8 000 nouveaux emplois dans la « division Agriculture ». Le but est d’exporter à l’horizon 2020 plus de 10 000 tonnes par an de fruits et légumes que Socota produira dans les régions d’Antsirabe et de Mampikony.
Blocages
Parallèlement, l’enjeu de l’autre programme d’investissement de 40 millions de dollar que Socota vient de lancer vise, d’après toujours les explications de Salim Ismail, « à doubler la capacité de son unité de confection, avec la création à l’horizon 2018 de 5000 nouveaux emplois, à moderniser son outil industriel afin de permettre des gains de productivité, à améliorer la qualité de leurs fabrication, à acquérir les technologies de pointe dont ils ont besoin pour créer en interne un écosystème d’innovation et de nouvelles idées, à poursuivre activement la réduction de son empreinte carbone, mais surtout à investir massivement dans ses ressources humaines pour développer les compétences et les talents dont ils ont besoin ».
Investir plus dans la capitale humaine, c’est surtout ce qui a contribué au succès du groupe Socota depuis son installation à Madagascar qui remonte à 1930. Avec ses 7000 employés, « Socota est aujourd’hui l’emblème de la réussite de la région de Vakinankaratra, en puisant son dynamisme dans une industrialisation ancienne, dans des schémas de production tournés vers l’extérieur, dans un investissement constant et innovateur dans les techniques, mais aussi dans les hommes », a déclaré l’Ambassadeur de France, Véronique Vouland-Aneini. Dans ce même cadre, 285 membres de son personnel se sont vus décorés, portant exactement à 7940 le nombre des médaillés depuis que ce site industriel existe. « C’est la récompense de longues années d’un dur labeur », a expliqué Salim Ismail, PDG du Socota, qui lui-même a été promu au rang de Grand chancelier de l’Ordre national.
Cependant, la Socota traverse « des temps difficiles », comme l’a qualifié son PDG, Salim Ismail, dans son allocution lors de la cérémonie de remise de médailles de travail qui a eu lieu à Antsirabe hier. La concurrence déloyale, les problèmes liés à la Jirama, ainsi que les arriérés sur la TVA constituent encore des blocages au développement de ses activités.
« Nous n’avons pas obtenu l’avance sur consommation, alors que nous pensions que la Jirama devrait comprendre que nous aidons la communauté avec », a expliqué le secrétaire général du groupe, Alain Rasoanaivo. « Nous sommes aussi conscients des efforts qu’ont entrepris la direction générale des Impôts sur le paiement de nos arriérés sur la TVA. Cependant, nous attendons que ce paiement soit à jour », poursuit-il.
Interrogés sur ce sujet, les membres du gouvernement, entre autres le premier ministre Olivier Mahafaly, ont martelé que « Ce problème de la Jirama et ces arriérés sur la TVA sont actuellement étudiés par le gouvernement, et seront résolus dans les meilleurs délais ».
Rado Andriamampandry