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Village de la francophonie – L’avancée du chantier inquiète

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Le rythme auquel avance la construction du village de la francophonie laisse sceptique. À quelques mois du rendez-vous, la course contre la montre est plus que jamais lancée.

Trois mois. Si l’on enlève du décompte les cinq derniers jours de ce mois de juillet, c’est le temps qui reste pour la livraison des chantiers destinés à l’accueil du sommet de la francophonie. Le deadline fixé pour l’essentiel des gros œuvres est, fin octobre. Et même si l’on déborde sur le mois de novembre, le rythme de certains travaux permet l’inquiétude, en vue du rendez-vous francophone du 22 au 27 novembre.
La construction du village de la francophonie, prévue être dénommée « Village Voara », en particulier, laisse les observateurs sceptiques. Les usagers de la route digue qui passent devant le chantier se posent la même question : « Le village sera-t-il prêt à temps pour novembre   ». Appartenant à la société immobilière de Madagascar (Seimad), et financé par ses fonds propres, le chantier, dont le budget se chiffre en millions d’euro, couvre une superficie de sept hectares.
Le site est prévu comprendre un bâtiment de cinq étages et un autre de sept étages. 220 appartements, un hôtel d’une dizaine d’étages, une galerie commerciale et artisanale, une salle de conférence pouvant contenir jusqu’à huit-cent personnes, ainsi que, deux salles de cinéma, devront, aussi, composer le « village Voara ». Sauf changement sur les plans d’origine, jusqu’ici, les armatures de deux bâtiments, où débutte l’édification de pilliers pour un troisième étage sont, toutefois, aperçues.
Pour rassurer l’opinion, la société Seimad, selon Luc Rakotonirina, président de son conseil d’administration (PCA), lors d’une descente sur les lieux, le 7 avril, que le nombre d’ouvriers sera doublé. « Deux équipes se relayeront jour et nuit, sept jours sur sept sur le chantier », avait-il affirmé. Étant donné l’ampleur du projet, la hauteur annoncée des bâtiments et le temps réduit, voir les grues à l’arrêt, ou encore une poignée d’ouvriers s’affairer sur les deux immeubles doucheraient les plus optimistes.
Confiance
Contrairement, aux premiers mois du chantier, les activités sur le site du village de la francophonie sont sensiblement plus discrètes. Contactés sur le sujet, les responsables concernés par l’organisation du sommet d’Antananarivo n’ont pas pu être joints. Mamy Rajaobelina, délégué général de l’organisation du rendez-vous francophone, a indiqué qu’il était, encore, en réunion.
Le communiqué du conseil du gouvernement rapporte que les préparatifs du sommet de la  francophonie ont été discutés lors d’une réunion avec les responsables du Conseil national d’orientation (CNO). Ayant duré deux heures, la rencontre « a été l’occasion de faire un point d’éta­pe sur l’avancement de l’organisation à 4 mois de l’événement », rapporte la missive gouvernementale. Autant l’Exécutif que les représentants des États francophones à Madagascar, suivent de près l’avancée des préparatifs du sommet de novembre.
Philippe Brandt, ambassadeur de Suisse, qui est aussi, président du Groupe des ambassadeurs francophones (GAF), jeudi dernier, était chez Narson Rafidi­manana, ministre auprès de la présidence en charge, entre-autres, des Projets présidentiels. Une visite pour faire une mise au point sur l’avancée des préparatifs du sommet. Pour l’État, « la confiance », est le mot d’ordre. « Nous n’espérons pas, nous sommes formels. Les infrastructures seront prêtes à temps », a affirmé le membre du gouvernent, non seulement, pour rassurer son invité, mais aussi l’opinion publique.
Outre le village de la franco­phonie, l’élargissement de la piste et du tarmac et du salon d’accueil des VIP de l’aéroport d’Ivato, le réaménagement du Centre de conférence international (CCI), Ivato et de l’hôtel cinq étoiles, ainsi que, la construction de deux voies rapides l’une reliant la tranche du boulevard de l’Europe des 67ha à la route digue et l’autre Soavimasoandro à Ivato, sont les gros projets concernant le rendez-vous francophone. L’accueil du sommet de la francophonie par Madagascar n’est plus à remettre en question. Il s’agit juste de mettre les bouchées doubles afin d’être prêts à temps.

Garry Fabrice Ranaivoson


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