Décidé. « Quoi qu’en dise l’Exécutif, nous sommes déterminés à organiser la table ronde nationale », soutiennent d’une même voix Maharavo Ratolojanahary, syndicaliste et Soava Andriamarotafika, journaliste, membres de l’« initiative pour parvenir au dialogue pour le salut de la nation », joints respectivement au téléphone, hier.
Selon leur explication, jusqu’ici, le pouvoir n’a pas répondu à leur appel lancé au Panorama Andrainarivo, la semaine passée, pour jouer un rôle de facilitateur dans l’organisation de la table ronde nationale suggérée par la conférence épiscopale de Justice et Paix, dans une déclaration, en date du 15 juillet. Au contraire Solonandrasana Olivier Mahafaly, Premier ministre, en marge d’une présentation de condoléances du gouvernement, dimanche, à Ambohibao, a botté en touche toute idée d’une concertation en vue de mettre en place « une nouvelle Transition ».
« Refondation » et « mettre en place une nouvelle structure », sont parmi les objectifs de la déclaration du Panorama. « Notre lettre ne s’adresse pas au Premier ministre mais au président de la République. Le chef du gouvernement n’a, de plus, pas fermé la porte au dialogue, ce qui, selon nous, correspond à nos attentes. Quoi qu’il en soit, la réticence du pouvoir ne nous freinera pas », réagit le journaliste Andriamarotafika.
Le syndicaliste Ratolojanahary renchérit en déclarant : « Le Premier ministre craint simplement que notre initiative aboutisse à un changement de gouvernement. Seulement, si l’État ne veut pas nous appuyer cela ne nous empêchera pas d’organiser la table ronde nationale. Nous allons rencontrer toutes les entités qui pourraient être concernées. Nous allons nous réunir dans un lieu privé. Ce qui n’est pas interdit si je ne me trompe pas, surtout que toute manifestation publique semble prohibée ». Suite à l’initiative du Panorama, « une réunion de préparation technique », se tiendra, ce jour, à Ambohidempona.
Garry Fabrice Ranaivoson