Les clients de la Jirama subissent ces derniers temps les délestages. Sans parler des hausses de tarif.
La lumière fuit. Itaosy, Ivato, Manjakaray, Ivandry, Behoririka, 67Ha, Talatamaty, et d’autres encore subissent depuis quelques jours la mauvaise distribution et production d’électricité de la Jirama. Aucun quartier et aucun ménage d’Antananarivo n’échappe au phénomène de délestage. Et cela sans parler du problème d’alimentation en eau. « Nous étions privés d’électricité pendant au moins une heure le week-end dernier », se désole un habitant d’Ivato.
Du côté du gouvernement, les explications restent évasives. « Plusieurs paramètres pourraient causer ce problème. La vétusté des infrastructures du réseau interconnecté d’Antananarivo en est une », avait expliqué Rodolphe Ramanantsoa, ministre de l’Energie et des hydrocarbures lors d’une conférence de presse vendredi à Antaninarenina. Avant d’ajouter les difficultés financières rencontrées par la société nationale d’eau et électricité qui l’empêchent d’honorer régulièrement le paiement de ses fournisseurs en carburant.
Pour faire face à ces difficultés financières, la Jirama vient de réviser à la hausse ses tarifs en l’espace de deux mois, bien que bénéficiant d’une subvention de 300 milliards d’ariary pour cette année.
Incontournable
En faisant un petit calcul avec le cours actuel des devises, la subvention de la Jirama pour cette année est l’équivalent de 100 millions de dollars. Ce qui représente déjà presque le tiers des 304,7 millions de crédit accordé par le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre du programme de facilité élargie de crédit (FEC).
Pour le FMI, cette hausse des tarifs de la Jirama est incontournable. « La santé financière étant une condition sine qua non de l’amélioration de la qualité des services offerts par la société, en permettant à cette dernière de faire les investissements requis, l’augmentation des tarifs est plus que jamais indispensable », a déclaré Patrick Imam, représentant résident du Fonds monétaire international, dans une interview parue dans L’Express de Madagascar, vendredi.
Lova Rafidiarisoa