Le concours « Vato miteny » vise à valoriser la langue malgache dans toute sa splendeur. En même temps, il enchante le public venu au jardin d’Antaninarenina.
Les deux premières journées du concours de prosopopée « Vato miteny » consacré au fameux jeu « Tantara vato », grandement apprécié par les petites filles ont été bien accueillies par le public. Un jeu qui consiste à raconter une histoire à l’aide des cailloux. Pour sa première édition, cet événement unique en son genre qui se tient au jardin d’Antaninarenina a fédéré près d’une centaine de participantes, âgées de six à douze ans.
À la fois ludique et divertissante, « Vato miteny » organisé par l’agence de divertissement « Jasmin Jasmine » en partenariat avec l’Ortana, a surtout une vocation éducative. Ce qui a grandement suscité la curiosité de nombreux parents, essentiellement des mères de famille venues accompagner leur enfants concourir ou pour assister à cet événement, par nostalgie à ce jeu traditionnel qui s’est perpétué de génération en génération jusqu’ici.
« J’apprécie beaucoup l’initiative qu’ont prise les organisateurs de ce concours. À notre époque, il importe énormément de mettre en avant ces jeux pouvant refléter les vraies valeurs de notre culture. De plus, le Tantara vato en lui-même a une portée éducative et permet même de créer des liens entre nous parents et nos enfants, puisque ce jeu tend à faire mieux connaître nos enfants et leurs pensées », confie Vololona, une mère de famille.
Éducatif
Une petite natte placée étalée sur le sol, un micro cravate accroché sur les enfants pour qu’on puisse mieux les entendre, et c’est ainsi que s’élance le concours. En attendant son tour, chaque candidate patiente dans un coin, amusée ou dégustant un goûter proposé par les organisateurs, chacune ayant apporté de chez eux ses propres pierres. Les concurrentes sont issues de tous les coins de la capitale et de ses périphéries, de Iavoloha à Andoharanofotsy pour rejoindre le centre-ville.
Promouvant le malgache donc qui est la langue de prédilection du concours, les organisateurs et surtout le jury, composé entre autres de Fanjaniaina Miraho Rainiharomisa et de Jean Dollys Andriamihaja de l’association d’auteurs, de poètes et d’écrivains Havatsa Upem, ont veillé au respect de la langue maternelle.
Zohariniry Ravelojaona dit Jasmine confie : « Le critère principal sur lequel on juge les concurrentes est leur maîtrise du malgache. Ceci étant, il y en a un bon nombre qui commettent des fautes de vocabulaire même les plus anodins, mais le plus fréquent c’est malheureusement le bilinguisme dont certaines ont fait usage ».
Elles ne seront donc plus qu’une vingtaine à concourir pour cette dernière journée à Antaninarenina.