Un policier détaché à la présidence, quatre inspecteurs de police, et un élément du Service central anti-gang (SAG) ont été cernés par les gendarmes, avant une attaque armée. Seul l’élément du SAG est arrêté.
Une escouade de policiers, ont été mis en faction dans une zone en proie à des actes répétés de banditisme. La semaine passée, avant qu’une attaque armée, ayant abouti à l’arrestation d’un policier du Service Central Anti-Gang (SAG), ne soit commise, un affrontement, a été évité de justesse, entre les forces de gendarmerie, et cinq policiers, venus à bord d’un véhicule léger ainsi qu’un pick-up 4×4 de marque Nissan Hardbody, portant l’insigne de la police nationale. Parmi les cinq policiers, ayant fait intrusion dans cette zone relevant de la compétence de la gendarmerie, figure un policier détaché à la présidence, ainsi que quatre inspecteurs de police.
L’élément de la présidence était le premier à se faire repérer dans les parages. Aux petites heures, vers une heure du matin, celui-ci a été aperçu au volant de son véhicule, rodant dans les environs, et sillonnant les voies qui desservent le quartier résidentiel de Sandravola Ampanefy.
N’ayant pas vu venir des gendarmes motorisés, qui patrouillaient dans cette zone, encore secouée par une série d’actes de banditisme, le policier de la présidence s’est arrêté.
Coïncidences suspectes
Alors qu’il était sorti de véhicule pour téléphoner, les gendarmes qui l’avaient pris en filature ont débarqué, pour procéder à un examen de situation. Interrogé sur ce qui l’a amené dans les environs, le policier a essayé de trouver une échappatoire, en indiquant qu’il se rendait chez son cousin, et qu’il aurait été en train de lui passer un coup de téléphone. Sa présence sur les lieux, à des heures aussi tardives, a néanmoins mis la puce à l’oreille des gendarmes, qui du coup, ont entamé des procédures d’interpellation, c’est alors que le suspect a enfin décliné son identité, et présenté sa carte professionnelle. Alors qu’il était en train de s’expliquer aux gendarmes, qui l’ont soumis à un feu roulant de question, le pick-up des forces de police est arrivé, avec quatre inspecteurs en tenue réglementaire à bord.
Questionnés, sur leur intrusion dans ce secteur réservé aux gendarmes, encore plongé dans la terreur après que des bandits armés ont fait parler d’eux, les policiers venus avec leur tout-terrain de service, ont fait savoir qu’ils auraient raccompagné jusqu’à son lieu de résidence l’un de leurs supérieurs hiérarchiques, et indiqué l’indentité de celui-ci.
Faute de preuves suffisantes, permettant de les arrêter, les gendarmes ont fait peu de cas sur cette intrusion policière dans leur zone. Leur passage est en revanche remis au tapis, après qu’une attaque armée musclée, durant laquelle des bijoux, des objets de valeur ainsi qu’une somme s’élevant à 10 millions d’ariary, ont été dérobés, moins de trois jours plus tard, dans une villa sise à l’endroit où les cinq policiers avaient rôdé.
Un chien pisteur réquisitionné pour remonter la piste de la bande qui a sévi, a conduit dans la résidence, indiquée par les quatre inspecteurs de police venus en 4×4, comme étant l’habitation de leur prétendu chef. En y effectuant une perquisition, les gendarmes ont découvert qu’il s’agissait du domicile d’un policier Stagiaire du service central antigang (SAG). Lors des fouilles, ils ont mis la main sur des galons de gendarmes, des tenues de combat, des casquettes de militaires, un béret de gendarme, ainsi que des étuis et des munitions. L’élément du SAG est placé en garde à vue depuis mardi. Les arrestations risquent fort de faire tache d’huile au sein des forces de police dans cette affaire.
Seth Andriamarohasina