La filière bambou est un secteur porteur avec les différents potentiels qu’elle offre. Madagascar en est à ses premiers pas avec une politique d’exploitation.
À promouvoir. Madagascar accuse un grand retard quant à l’exploitation du bambou. « Nous n’avons pas évolué que ce soit dans son utilisation ou encore dans le design de ses produits dérivés », a indiqué Andrianjaka Rajaonarison, coordonnateur national de l’International network for bamboo and rattan (INBAR) à Madagascar, interviewé lors de l’atelier régional Analamanga, qui s’est achevé hier à la Chambre du commerce et d’industrie.
Mettre en place des stratégies pour sa promotion devient une nécessité pour les acteurs qui sont dans le secteur. Les participants à cet atelier régional se sont ainsi concertés afin de préparer la politique nationale pour la filière bambou à Madagascar. « Cette politique vise, entre autres, la sauvegarde ainsi que la multiplication des ressources, par le biais d’un plan d’aménagement des terrains à planter et le mode de plantation à adopter. Elle aura aussi comme fonction de valoriser le bambou dans son utilisation. Les recherches effectuées à l’étranger ont prouvé que les feuilles du bambou, employées dans l’élevage bovin, ont contribué à une augmentation de 12% de la production laitière. Une convention de partenariat entre l’Inbar, le Programme de Soutien aux Pôles de Micro-Entreprises Rurales et aux Economies Régionales de Madagascar (Prosperer), et le Fiompiana fambolena Malagasy Norvéziana (Fifamanor) est déjà signée, afin d’effectuer des tests de validation sur cette option », poursuit, Andrianjaka Rajaonarison de l’Inbar.
Depuis l’adhésion de Madagascar à l’Inbar en 2004, cette organisation n’a cessé d’appuyer les acteurs
malgaches travaillant dans la filière bambou. Les réalisations principales de l’Inbar cette année se sont surtout traduits par les transferts de technologies sur plusieurs thèmes, à savoir la carbonisation (production de charbon brut et briquettes) avec un four amélioré, la gestion des plantations de bambou pour la production de fourrage, et la production de pousses de bambou à travers la formation de formateurs et la fabrication d’outils appropriés. Ses activités avant la fin de l’année seront axées sur l’appui financier et technique à l’élaboration de la politique nationale de Madagascar sur le bambou, du
8 et 9 septembre, l’introduction de plusieurs machines de traitement du bambou comme le générateur d’électricité par biomasse, producteur de lamelles, ainsi que l’envoi d’experts étrangers pour l’assistance technique à l’opérationnalisation du Centre de Formation et de Production Commune (CFPC) de Tongarivo, Tanjombato.
Rado Andriamampandry