Deux dates pour deux fois plus de rigolade, c’est ainsi que s’est une fois de plus illustré sur scène Gothlieb avec son dernier spectacle. Entre satyre et caricature, il a amusé le public.
Du rire à foison, c’est ce qui résume les retrouvailles entre l’humoriste Gothlieb et tous bons amateurs d’art de la scène et le public en général, ce week-end. Il n’est plus à présenter, de même que cet humour tantôt intellectuel, salé et satirique qu’on lui reconnaît à travers lequel il a amusé la galerie sur tous les fronts depuis plus de deux décennies maintenant. Fort de son parcours et de son expérience au devant de la scène, ce taquin personnage qu’est Gothlieb, de son vrai nom Herinaivo Randriamasinoro a ainsi une nouvelle fois convié le public à se joindre à lui au CCESCA Antanimena dans la soirée du vendredi à 19h et hier après-midi à 15h tapante.
« An’iza ny lamba miahy» produit par Mi’Ritsoka production est tout à l’image de Gothlieb, cet artiste aux multiples facettes qui a toujours un tour dans son sac et a justement su se démarquer du lot grâce à ses nombreux alter-égos. Chanteur, musicien, transformiste et humoriste accompli, Gothlieb a d’entrée tenu à rendre hommage à cette scène sur laquelle il renait à chaque fois grâce à son talent en laissant cette fois la part belle aux textes. « Il n’est pas facile de maîtriser la scène, tout peut arriver ici, face à vous. On raconte par exemple que c’est entre autres en glissant de la scène qu’Henri Ratsimbazafy a eu l’idée d’écrire la chanson Ny lehilahy, constatant à quel point il était costaud en se relevant timidement », lance-t-il.
Des surprises
Un public qui va assister à un spectacle de Gothlieb sait parfaitement à quoi s’attendre et ce dernier a été enchanté de ces retrouvailles au CCESCA Antanimena. Outre sa pléiade de personnages qu’il a présenté dans le cadre de ces deux spectacles, à savoir le paysan Rabenintsara, la charmante Olga, Ranoribera le politicien et le désormais incontournable Syrila que le public affectionne particulièrement. L’un des plus grands atouts de Gothlieb reste ses imitations et son aptitude à les parodier, autant ses pairs artistes comme Dama ou Nono que les personnalités politiques. De plus, faisant honneur à ses fans de toujours, Gothlieb a accordé une place à la nostalgie aussi en conviant sur scène le groupe Johary, tel qu’il était à ses débuts, un groupe enjoueur et taquin. Avec Mahery et Luk à ses côtés, Gothlieb s’est plus à parodier de grands standards du « Kalon’ny fahiny », ainsi que quelques compositions de Bessa.
Cerise sur le gâteau, après avoir fait le buzz avec son imitation du bassiste Fanaiky Rasolomahatratra sur les réseaux sociaux, ce dernier s’est joint à Gothlieb qui reprenait son rôle sur scène le temps d’un duo. « Et oui, c’est un plaisir que de se
retrouver devant soi et de jouer aux côtés de soi-même », affirme alors Gothlieb, tout en taquinant Fanaiky.
S’affirmant comme un mentor pour toute une nouvelle génération d’humoristes également, Gothlieb, entre les changements de costumes et les entractes, a aussi accordé la scène à de jeunes talents. À savoir Barhone qu’il prend sous son aile depuis ses débuts, mais aussi Finengo Mahasaky, Isambilo, Fety et même son propre fils Herimaholy dit Shinato qui a séduit le public avec ses imitations de personnages de dessins animés. De véritables moments de joie et d’allégresse qui a marqué le week-end.
Andry Patrick Rakotondrazaka