Un pas défranchi. La conférence ministérielle africaine sur l’économie bleue et le changement climatique, organisée à Maurice, le 1er et le 2 septembre par la Banque mondiale, a permis à dix neuf pays, dont Madagascar et une dizaine de pays africains, d’avoir des conceptions plus claires sur les problématiques de l’océan. Dans l’ensemble, ils étaient convaincus sur l’enjeu de la bonne gestion de l’océan sur l’économie. Celle-ci dépend incontestablement des effets des changements climatiques, dont les conséquences se font déjà ressentir.
D’autre part, la surexploitation des produits halieutiques pratiquée autant par les pêcheurs artisanaux que par ceux utilisant les gros engins, affaiblissent encore plus la situation. La sécurité alimentaire de plusieurs populations en Afrique, surtout, celle des générations futures est inquiétante dans la mesure où l’Afrique en a besoin pour nourrir ses habitants.
Appel
Dr Hamed Said Al-Oufi, sous secrétaire, ministère de l’Agriculture et des Ressources halieutiques à Oman, un des intervenants à la conférence, a encouragé les activités alternatives de la pêche. « On peut produire plus, en pêchant moins », dit-il. Le directeur général de l’organisation des nations unies pour l’Agriculture et l’alimentation (FAO), José Graziano Da Silva a recommandé la ratification de l’Accord de la FAO relatif aux mesures du ressort de l’état du port visant à prévenir, et éliminer la pêche illégale. Une recommandation appuyée par l’ensemble des participants.
À la fin de cette conférence, les participants ont convenu des idées, réparties en dix points, pour le développement de l’océan et des activités qu’il génère. Ils ont été convaincus que la synergie d’action et l’entraide sont cruciales, entre État, entreprises privées et les institutions financières pour aboutir à des résultats concrets. Ils appellent aussi la communauté internationale, la Banque mondiale, la Banque Africaine de développement, et la FAO, à préparer un paquet de projets d’investissement pour pouvoir s’occuper de la mitigation, de l’adaptation et de la résilience, pour lutter contre le réchauffement des océans.
Les participants espèrent aussi mettre sur la table des discussions, à la conférence annuelle de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 22), l’Océan et tous ses problématiques.
M.R.