Le juge d’instruction a été sévère, à Toamasina, sur l’affaire concernant l’assassinat de deux ressortissants français à Sainte-Marie. Cinq suspects ont été mis sous mandat de dépôt.
La décision du juge d’instruction a été sévère, hier à Toamasina, sur l’affaire concernant l’assassinat de deux ressortissants français à Sainte-Marie, survenu il y a quelques jours. Sur les neuf suspects, cinq ont été mis sous mandat de dépôt, dont le Français, ancien compagnon de la jeune femme assassinée.
Thierry Rajaona, l’avocat général du Tribunal de première instance de Toamasina a confirmé cette décision, hier. « Des informations seront données à la population de Toamasina ce jour, à la radio, la télévision et dans les journaux sur cette affaire », a-t-il annoncé.
Outre le ressortissant français, le directeur d’une banque saint-marienne ainsi que ceux qui ont été vus se disputer avec la victime et son nouveau compagnon, lors de leur dernière soirée dansante, la nuit du 20 août. Et ceux qui ont été arrêtés sur accusation infondée qui avait provoqué un grand tollé ont été libérés.
Prélèvements
Les deux amoureux avaient assisté à la soirée animée par le groupe Big Mj, à Sainte-Marie, dans la nuit du 20 août. Leurs corps furent retrouvés le lendemain sur la plage, à cinquante mètres environ de la boîte de nuit, complètement défigurés.
L’enquête a été rapidement menée sur la recherche des suspects impliqués dans cette affaire par le général Didier Paza, Secrétaire d’État chargé de la Gendarmerie nationale, accompagné par les gendarmes du service de recherches criminelles de Fiadanana qui ont renforcé leurs collègues de Toamasina. L’avocat général du Tribunal de première instance, Thierry Rajaona, était aussi descendu sur terrain.
Les familles des victimes ont porté plainte auprès de la Justice, mardi 23 août, à Paris. Quelques jours plus tard, les policiers français de la Réunion ont débarqué à Sainte-Marie. Des prélèvements ont été effectués sur les corps des victimes pour des analyses des ADN et comparés à ceux des suspects. Ces prélèvements ont été directement envoyés en France. Ce qui laisse espérer d’obtenir d’amples explications par la suite, sur leurs résultats.
Faniry Ranaivoson