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Attentat du 26 juin – Un policier et trois militaires disculpés

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Un inspecteur de police et trois sous-officiers ont bénéficié d’une liberté provisoire. La justice les a auditionnés afin d’établir leur part de responsabilité lors de ces attentats.

Une affaire qui à tout l’air de se terminer en queue de poisson. Soupçonné d’avoir été pour quelque chose dans les attentats terroristes ayant mis en feu et à sang la célébration de 56e anniversaire de l’indépendance, les 25 et 26 juin derniers, un inspecteur principal de police, un sergent, ainsi que deux caporaux de l’armée malgache, ont bénéficié d’une mise en liberté provisoire après avoir été présentés devant le parquet du tribunal à Anosy lundi. Les prévenus étaient préposés à la surveillance du palais du Sénat, lorsque celui-ci a été la cible d’un jet de grenade le 25 juin aux petites heures. Selon les informations communiquées, le parquet a exigé leur comparution afin de déterminer leur part de responsabilité dans cette affaire.
La section des  recherches criminelles de la gendarmerie nationale a diligenté les enquêtes. Le 20 juin, l’affaire a été transmise, pour la première fois, devant le Parquet du tribunal. L’un des suspects, un sous-officier au grade de caporal, du régiment de transmission et de services à Fiadanana, a toutefois manqué à l’appel. Du coup, le parquet, exigeant sa comparution, a reporté les instructions. Les chefs des corps auxquels appartiennent les militaires faisant
l’objet d’audition, ont été interpellés, afin de permettre les comparutions, lesquelles ont pu se faire lundi.

Actes terroristes
Les trois militaires, ainsi que le policier  étaient de service lorsque lorsque cet acte terroriste a été commis contre la Chambre Haute. Les trois sous-officiers  étaient sous les ordres de l’inspecteur principal de police, désigné officier de permanence.
La grenade a atterri dans un parking, dans l’aile sud du Palais. Des éclats ont frappé trois véhicules. Les assaillants ont agi aux alentours de 4 heures du matin. L’engin a été apparemment lancé depuis la route menant à Andrefan’ Ambohijanahary, mais les auteurs de l’acte terroriste avaient réussi à s’évanouir dans la nature. Des témoigna­ges ont néanmoins, révélé qu’une voiture de police a été aperçue en train de rouler à contre-sens, après la déflagration et les enquêteurs n’ont pas manqué d’exploiter cet indice selon une source auprès de la gendarmerie. L’attentat à la grenade ciblant le Sénat a été la première d’une série d’actes terroristes qui a assombri les festivités.
Le 26 juin, vers 8 heures, quatre individus ont pris la fuite, après avoir lancé un pareil engin sur le jardin d’Anosy, en face du bâtiment du service des statistiques. Bien que la grenade n’ait pas éclaté, un adolescent a été blessé à la jambe. Appréhendé par la police, un terroriste présumé a été remis à la brigade criminelle.
Le plus grave a été en revanche, commis dans la soirée, vers 19 heures 15. Lancée dans le stade de Mahamasina, plein à craquer de spectateurs, une troisième grenade a explosé au pied du gradin, au milieu d’une foule compacte. Trois morts et quatre-vingt-huit blessés ont été répertoriés. Une cellule mixte d’enquête a mené des investigations et le jeune homme de vingt ans, arrêté à Anosy, a été placé sous mandat de dépôt à Tsiafahy, douze jours plus tard.

Seth Andriamarohasina


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