Belle prouesse technique du Chantier naval de l’océan Indien. Il vient de construire un bateau français baptisé le « Polé ».
Le Chantier naval de l’océan Indien (CNOI) a livré le «Polé», bateau équipé de deux portes aux deux extrémités et pouvant se déplacer en avant et en arrière sans aucun problème. Il a quitté le port samedi en direction de Mayotte. Destiné au Conseil régional de Mayotte, ce bateau assurera la desserte inter-îles entre Petite et Grande Terre (Mayotte)
Le CNOI, fruit d’un partenariat entre IBL (60 %) et son équipe de management (40 %), principalement d’ex-directeurs du Chantier Piriou, s’est donné un peu plus d’une année, soit 300 000 heures de travail, pour réaliser cet amphidrome.
Long de 67 mètres et large de 13 mètres, Polé peut embarquer jusqu’à 600 passagers et une trentaine de véhicules. Un second bateau identique en construction sur le chantier sera, de son côté, livré en mai prochaine.
L’appel d’offres international lancé par le Conseil régional de Mayotte, que le CNOI a décroché en juillet 2015, concernait la construction de deux amphidromes pour un montant de Rs 720 millions. Un projet qui bénéficie d’un financement partiel de l’Union européenne. (…) Le CNOI a mobilisé une centaine d’employés sur les 400 que la société compte. (…)
Réservé
Brassant un chiffre d’affaires de Rs 1 milliard, le CNOI s’est imposé au fil des années comme un des leaders de la construction et de la réparation navale dans l’océan Indien.
«Plus de 280 bateaux sont passés dans la cale sèche du chantier depuis 2003», se contente de dire Franck Piriou. Le chantier dispose de facilités allant d’une cale sèche de 130 mètres, d’un élévateur à bateaux de 1 400 tonnes et d’un quai de plus de 350 mètres.
Outre la construction de bateaux, le CNOI consacre une bonne partie de ses activités à la réparation, au carénage, à la mise à neuf et à la conversion de tous types de navires jusqu’à 120 mètres de long – plus particulièrement des navires de pêche, des remorqueurs, des navires militaires et autres patrouilleurs.
Le CNOI affiche complet jusqu’à fin 2017. Quant à 2018, le chantier est réservé à 50 %.
© lexpress.mu