Toujours le même refrain. Pour justifier les coupures intempestives de l’électricité, les responsables ne vont pas par quatre chemins.
Problèmes financiers, problème d’étiage, panne technique, vétustés des infrastructures sont toujours les motifs avancés. Cette fois-ci, les problèmes d’étiage et d’achat de carburant sont les raisons évoquées. « C’est un problème d’étiage au niveau de la centrale d’Andekaleka qui a provoqué ce délestage. En plus, la Jirama n’a pas prévu de budget pour pallier à ce problème», explique le ministre Herilanto Raveloharison qui assure l’intérim au ministère de
l’Énergie et des hydrocarbures.
Depuis quelques jours, plusieurs villes malgaches ont été victimes de ces coupures d’électricité. A Antananarivo, une panne de plus de 12 heures a été observée dans plusieurs quartiers. La situation semble persister. Des coupures fréquentes sont toujours
observées dans certains quartiers de la capitale. « Quand il y a ce genre de problème, la Jirama sollicite une subvention de la part du gouvernement. Mais cette fois-ci, cette mesure est impossible puisque la société bénéficie déjà d’un plan de subvention dans le
budget de l’État », continue d’expliquer le membre du gouvernement.
Délestage vainqueur
Actuellement, la Jirama dispose d’une pluie d’aides financières à hauteur de 300 milliards ariary dans la caisse de l’État. Elle avait demandé 40 milliards d’ariary supplémentaires, mais cette hausse ne semble pas lui avoir été accordée.
« La meilleure solution pour la Jirama est l’utilisation de l’énergie renouvelable. Le déploiement de ce projet prend des années. En attendant, il faut utiliser du fuel lourd pour les centrales de Mandroseza », continue d’expliquer le ministre par intérim. Selon toujours des explications techniques, « les besoins d’Antananarivo, pour assurer un ravitaillement d’électricité continue, correspondent à 300 litres par heure et par groupe. « Ce délestage va persister si l’État n’apporte pas de solution dans l’immédiat », confie une source auprès de la Jirama.
Avec ce retour en force du délestage, le gouvernement de combat semble baisser les bras. Depuis touts ce temps, nos « combattants » semblent ne disposer ni de tactique, ni de plan d’attaque ou stratégie bien définie pour vaincre cet adversaire.
Lova Rafidiarisoa