L’équipe ADN continue son périple dans la région Analanjirofo. Après avoir sillonné la région d’Alaotra-Mangoro, le parti « Arche de la Nation» rend visite à la population d’Antetezambaro, de Foulpointe et de Mahambo. Une fois de plus, l’ADN conduit par Edgard Razafindravahy, a fait des kilomètres afin de constater, de visu, la situation réelle et de marteler ses messages et propositions.
Constatant la réalité sur place et les vécus des habitants locaux, le parti ADN renforce sa conviction sur la solution que représente la mise en place d’un « Fédéralisme Sahaza » pour donner aux collectivités locales les vrais moyens de se développer. Vivant dans de conditions déplorables, les habitants locaux se sentent délaissés par le pouvoir central et prêts à se prendre en main afin de pouvoir être l’acteur principal du développement de leurs localités respectives.

Une population convaincue du bien-fondé des idéaux véhiculés par le parti ADN.
Détermination
« Nous n’obtenons rien de l’État central. À plusieurs reprises, nous avons fait des demandes à l’endroit des autorités pour notre localité, mais nous n’obtenons jamais de réponse », peste Patrice, adjoint du chef fokontany d’Ambonivato, dans la commune d’Antetezambaro.
Une situation presque identique dans toutes les localités déjà visitées par le parti ADN. Pourtant, la région d’Analanjirofo est riche, ne serait-ce que son sol fertile. Malheureusement, la population locale n’en tire aucun avantage. Lors de sa visite, le parti ADN a encouragé les habitants à faire le choix de la politique de développement qui leur convient selon le credo « il ne sert à rien d’attendre ».
Après de longs échanges, les locaux ont uni leur voix à l’équipe du parti libéral pour affirmer que « la situation qui prévaut actuellement dans le pays ne peut plus durer ». En effet, ils admettent que les collectivités sont dépourvues de tout moyen pour développer ou mener un développement quelconque pour leur localité.
Lors de la visite d’un Centre de santé de base de niveau II (CSB II) totalement délabré, voici, par exemple, ce que le parti a constaté : chambres lugubres sans eau courante, peintures décapées, portes détériorées et même des chauves-souris accrochées au plafond de certaines pièces. « Nous ne disposons que d’environ quarante mille ariary pour l’entretien de nos locaux. L’état délabré des lieux renforce la réticence des habitants à recourir à nos soins », déplore le responsable de ce centre de santé.
L’état de santé de la population est négligé, leur condition de vie déplorable, il est plus que temps de changer la forme existante de gouvernance loin des préoccupations du peuple. Pour le parti ADN, le constat d’un Fédéralisme Sahaza se dessine de plus en plus tout au long de ses tournées afin de donner plus de moyens aux responsables locaux sur le plan financier, sur la gestion de leur foncier, de leur patrimoine, de leur développement…
Convaincu, l’adjoint au maire de la commune de Mahambo soutient : « Nous sommes prêts à travailler avec vous, si tel est le principe que vous véhiculez ».

Ensemble avec le peuple pour un fédéralisme Sahaza.
Courage
Les rencontres avec la population dans les communes de la partie Est de la Grande île témoignent de l’obsolescence de la structure unitaire à Madagascar et de cette décentralisation quasi inexistante. L’ADN soutient et se dit prêt à porter tout haut la voix du peuple dans la mise en place d’une structure qui répondra et permettra un développement durable.
« Il faut mettre dans la balance, aux côtés de l’État unitaire, une structure fédérale adéquate », rappelle Edgard Razafindravahy.
« Il faut, ainsi, permettre à la population de faire son choix. Mais, pour cela, il faut du courage et un profond respect des Malgaches qui vivent aujourd’hui dans des conditions de survie », continue le chef de file du parti ADN.
Rien ne sert de s’entêter dans une politique d’échec, selon les responsables du parti ADN, il faut avoir le courage de répondre aux besoins réels du peuple qui consistent, avant tout, à leur donner des emplois et des services étatiques efficaces pouvant répondre à leurs besoins.
Durant ces différentes rencontres, le parti ADN a réitéré son message consistant à prendre son avenir en main et cela passe par l’inscription sur les listes électorales puis, lors des élections, ne voter que pour les candidats et partis politiques qui proposent des contrats réels de développement, afin d’éviter un éternel recommencement dans le désespoir.

Les gens ont fustigé les échecs et l’incurie de l’État.
Comme à chacun de ses déplacements l’ADN suscite l’espoir. À deux ans des élections, la population s’étonne toujours de voir ce parti populaire qui sillonne les routes pour s’enquérir de la vie de ses concitoyens. Un autre message du parti est celui de « protéger les frontières », face à toute forme d’exploitation que ce soit matérielle ou humaine.
Respectant les traditions, ces descentes sur le terrain ont également permis à l’équipe ADN d’échanger avec les Raiamandreny, représentant des « Tangalamena » de la partie Est de Madagascar.
« Que vos efforts pour libérer nos concitoyens du joug de la pauvreté se passent dans les meilleurs auspices ». Une bénédiction prononcée par un Raiamandreny représentant les « Tangalamena » à l’endroit de la délégation du parti ADN.
Texte : Rina Rasoava
Photos : Tsilo Jimmy