Le gouvernement de combat d’Olivier Mahafaly est sur le point de subir une petite retouche. Après six mois d’épreuve, un mini-remaniement est attendu.
Un tout petit pas de valse. Un mini-remaniement technique se trame au sein de l’Exécutif après six mois d’exercice et d’épreuve du gouvernement Mahafaly. Une démarche logique, selon des proches du locataire d’Iavoloha, compte tenu de la situation politique. « Vu le contexte actuel, une petite retouche technique de l’équipe gouvernementale est inévitable », révèle une source au courant du dossier.
Depuis le décès de Rodolphe Ramanantsoa, le département de l’Energie et des hydrocarbures est dirigé par un intérimaire qui, du fait de son statut, n’a pas toute la liberté d’agir pour mener les réformes notamment au sein de la Jirama. Mais il n’est pas non plus exclu que des ministres gênants fassent les frais de ce mini-remaniement technique.
Joint au téléphone, le premier ministre Olivier Mahafaly n’a pas nié cette possibilité. «Pour l’instant, je ne peux rien révéler sur ce sujet. Cela dépend aussi de la décision du Président», souligne le chef du gouvernement. Il n’a donc avancé aucune date, même si à Iavoloha et à Ambohitsorohitra, il se chuchote que le changement pourrait intervenir après le sommet de l’organisation de la Francophonie (OIF) vers la fin du mois de novembre 2016. « Mais vu la situation actuelle, cela peut se concrétiser dans une semaine ou un peu plus », glisse-t-on.
Cinq ministères
Pour l’instant, cinq ministères pourraient être concernés par cet ajustement technique. Outre le département en charge de l’Energie, devraient également, voir leur direction changer celui de la Communication et les relations avec les institutions, celui qui est chargé des
Mines et du pétrole, celui de la Sécurité publique et celui chargé du Transport et de la météorologie.
Le département de Gervais Rakotoarimanana figurerait également dans la ligne de mire du remaniement, mais à la veille de la Conférence des bailleurs et des investisseurs qui se tiendra en début décembre, on voit mal le chef de l’Etat se séparer de celui qui a toutes les faveurs des bailleurs de fonds. Un remaniement après cette fameuse réunion de Paris n’est certes pas exclu, le temps pour les autorités de faire bonne figure devant les partenaires techniques et financiers. Mais ce sera toujours aux risques et périls de l’administration Rajaonarimampianina.
Juliano Randrianja