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Musique traditionnelle – Le Kutle Khan project cartonne avec Benja gasy

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Un groupe asiatique a tenu un échange culturel avec un groupe malgache. L’Institut français de Madagascar a offert un spectacle étonnant. 

Fusionnel. Le concert de vendredi dernier à l’Institut français de Madagascar incarne parfaitement ce terme. Ce spectacle résulte des rencontres artistiques et culturelles initiées par la fondation Aga Khan à Madagascar, entre le groupe Kutle Khan du Rajasthan et la troupe Benja Gasy, qu’on ne présente plus dans le monde musical du pays.
Comme à l’accoutumée, l’IFM présente des affiches peu communes de ce genre afin de promouvoir le partage et le respect des valeurs culturelles tant nationales qu’internationales. Si habituellement, lors de ce type de concert, un groupe assure la première partie et l’autre la seconde, les deux formations musicales ont cette fois investi la scène simultanément. La troupe malgache d’un côté, humblement équipée des instruments traditionnels, a fait face à 4 souriants Rajasthani armés et vêtus, eux aussi, de la façon la plus traditionnelle possible. Ainsi, le camp malgache a été tout en rouge flamboyant, tandis que l’équipe de Kutle Khan s’est parée d’un vert majestueux.
Les premières notes de « valiha » ont retenti à l’heure convenue, accompagnées discrètement par un des musiciens asiatiques. Après quelques coups de djembé et de guitare, le fameux Kutle Khan est sorti des loges avec ses « guimbardes » dans les deux mains. Instruments avec lesquel il explosera littéralement le reste de la soirée. Les coups de claquette énergique de ce leader du groupe étranger, musiciens combinés au fabuleux doigté que l’on connaît de Benjamina Randriamalala à la valiha, auront suffi à combler les spectateurs.
Symbiose
Cependant, l’assistance n’est pas encore au bout de ses surprises. En effet, si parfois l’incompréhension linguistique a pu constituer des frontières entre deux cultures, la musique, elle, est un langage universel. Ainsi, les deux formations ont joué à fond cette carte de symbiose musicale tantôt désordonnée, limite brouillon aux premiers abords. Pourtant, au fil des morceaux enjolivés par des performances vocales, chorégraphiques et musicales, le public est devenu de plus en plus réactif à l’appel des artistes.
En effet, il a été improbable qu’une seule âme dans la salle n’ait pu être séduite par les prestations combinées des deux formations. À l’image des danseurs malgaches se déchainant au rythme de la musique rajasthani, ou encore cette pétillante danseuse du ventre asiatique se déhanchant sur de la bonne musique du Sud malgache. Bref, ce qui s’est passé sur la scène de l’IFM vendredi dernier correspondait exactement à ce qu’a annoncé Rina-Ralay Ranaivo, responsable culturel de l’établissement.

Harilalaina Rakotobe


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