Bouc émissaire. Le maire d’Anosiarivo-Manapa, où onze présumés « dahalo » ont été tués dans une vindicte populaire, a été convoqué par les gendarmes, hier. Ces derniers n’ayant été mis au courant du drame qui s’est déroulé dans cette commune située à 70 km au sud de Betafo, que plusieurs semaines après les faits, ils accusent le maire d’avoir manqué à ses responsabilités en ne transmettant pas le rapport sur ce qui s’est passé dans sa commune, le 17 octobre.
Après l’audition du maire, la gendarmerie annonce l’ouverture d’une enquête. « Le maire a donné sa version des faits et certains noms de personnes ayant participé à cette vindicte populaire sont actuellement connus », indique encore la gendarmerie. « Ces gens seront aussi convoqués », poursuit notre source.
Faute de rapport officiel, ce sont les médecins en mission dans le cadre de la semaine de la santé de la mère et de l’enfant qui ont alerté les autorités sur le drame. Une foule en colère est partie à la poursuite des présumés malfaiteurs. À court de munitions, certains « dahalo » ont été attrapés vivants, mais, selon les témoignages, la foule ne les a pas épargnés.
Faniry Ranaivoson
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Betafo – Le maire d’Anosiarivo-Manapa auditionné
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