Zarah Razafimahatratra parle de l’ambiance au Country Club. Elle évoque également son avenir, ses projets pour 2017.
Vous venez de gagner en doubles à l’Open International BMOI/Air France (Ndlr : troisième titre consécutif au Country Club après l’Open International 2014 et le Ladies Pro Tournament 2015). Y a-t-il une atmosphère particulière quand vous évoluez à Ilafy ?
Je ressens un peu plus de pression sur les courts du Country Club à chaque compétition internationale, car le public vient pour me voir et espère que je gagne, vu que je suis souvent une des têtes d’affiche du tableau féminin. Cela me pousse à me donner à fond et à me surpasser. Et aussi, je me prépare très sérieusement avant chaque tournoi. D’où ces résultats.
En 2015, vous avez gagné en doubles avec Sandra Andriamarosoa au Ladies Pro Tournament, puis avec Niriantsa Rasolomalala aux Jeux des îles. Cette fois-ci, vous avez évolué avec Irina Ramialison. Quelles différences y a-t-il entre ces trois partenaires ?
Je connais Niriantsa depuis très longtemps. Avec elle, je suis très à l’aise car on se complète et les automatismes viennent tous seuls. Pour sa part, Sandra me donne les clefs du jeu et de mon côté, j’essaie toujours de la pousser pour qu’elle donne le meilleur d’elle-même. Cette année, c’était différent avec Irina. Elle évolue à un niveau plus avancé (Ndlr : 409ème à la WTA cette semaine). Et donc, j’ai fait des efforts pour élever mon niveau et pour me
mettre à sa hauteur. J’ai beaucoup appris en jouant avec elle. Le point commun, que ce soit avec Niriantsa, Sandra ou Irina, c’est qu’il n’y a jamais de tension entre nous, si jamais l’une ou l’autre fait une faute. On se soutient toujours et on s’encourage sur chaque point.
Avant l’Open International, Irina a ouvert la porte à une éventuelle intégration en équipe nationale malgache. Qu’est-ce qu’elle apporterait à votre avis ?
Ce serait très bien pour la sélection. Elle évolue sur le circuit WTA. Elle a l’habitude des joutes internationales de haut niveau. Son éventuelle intégration va grandement renforcer l’équipe nationale, ce qui améliorera certainement les résultats. On pourrait viser une montée en groupe II en Fed Cup, comme l’ont fait les garçons en Coupe Davis. La présence d’une telle joueuse au sein du groupe constituera une motivation supplémentaire pour les autres.
L’année 2017 arrive dans deux mois. Quels sont vos projets à venir ?
Après l’Open International de la semaine dernière, j’ai pris un peu de recul et j’ai beaucoup réfléchi. J’ai 22 ans actuellement. J’ai pris la décision de retenter ma chance sur le circuit ITF l’année prochaine. Je sais que c’est toujours difficile de revenir. Mentalement, remonter la pente s’avère une mission compliquée. Mais je suis prête à me lancer ce défi pour 2017.
Propos recueillis par Haja Lucas Rakotondrazaka