Le commissaire divisionnaire vient de sortir d’un séjour à l’hôpital. Le ministre refuse cependant de parler d’un éventuel départ du gouvernement.
Souffrant. L’état de santé du commissaire divisionnaire Norbert Anandra, ministre de la Sécurité publique, est un sujet qui a animé, à quelques reprises, les discussions dans les travées de l’arène politique depuis sa nomination.
Certaines sources, dernièrement, ont indiqué que « le ministre n’a plus rejoint son bureau depuis plusieurs jours. Il a, par ailleurs, été absent des conseils des ministres et de gouvernement de ces deux dernières semaines ». Ces indiscrétions affirment que cette absence en poste du commissaire divisionnaire s’expliquerait par ses ennuis de santé. Contacté, le membre du gouvernement confirme que ces derniers jours, il n’était bel et bien pas présent à son ministère et des réunions de l’Exécutif.
« J’ai été hospitalisé. C’est la raison pour laquelle je n’étais pas présent au bureau durant quelques jours, et que je n’ai pas pu assister aux conseils du gouvernement et des ministres », a déclaré le ministre de la Sécurité publique. Selon ses dires, son hospitalisation a duré une dizaine de jours. « En principe, je suis toujours en convalescence, toutefois je compte reprendre rapidement du service, à commencer par prendre part au conseil des ministres », a-t-il ajouté.
Durant la conversation téléphonique d’hier, le commissaire divisionnaire de police a voulu rassurer sur son état de santé, qui fait couler beaucoup d’encre. Ce n’est pas la première fois, en effet, que des informations indiquant un état de forme vascillant du ministre de la Sécurité publique circulent. Depuis sa nomination, les bruits faisant état d’hospitalisation, et même d’évacuation à l’étranger se sont fait insistants, sans pour autant être confirmés.
Incapacité
Pour répondre à la dernière rumeur le disant sérieusement mal en point et évacué à l’étranger, il y a plusieurs semaines, le ministre Anandra avait fait une apparition médiatique aux côtés de l’épouse de Solonandrasana Olivier Mahafaly, Premier ministre, lors d’une cérémonie à Nosy be. Cette fois-ci toutefois, les déclarations d’hier indiquent qu’au mieux, il est en petite forme.
Bien qu’affirmant sa volonté de reprendre du service, le commissaire divisionnaire a indiqué ne pas s’opposer à une autorisation de ses supérieurs au sein de l’Exécutif de jouir de sa convalescence. Considéré par certains comme « maladif », l’idée d’une démission du ministre Anandra est avancée comme opportune, voire nécessaire. Pour quelques observateurs, la latitude et les enjeux de son département ministériel « ne permet pas de fréquentes absences, surtout pas pour des raisons de santé ».
L’intéressé renie cependant toute idée de démission du gouvernement Mahafaly. Si pour le président de la République, la Constitution prévoit une procédure d’empêchement temporaire ou définitive pour raison « d’incapacité physique ou mentale », rien n’est prévu pour l’équipe gouvernementale. La loi fondamentale dispose juste que « sur proposition du Premier ministre », le chef de l’État « nomme les membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions ».
Des personnes gravitant autour des chefs de l’Exécutif indiquent que le commissaire divisionnaire Anandra devrait être parmi les premiers à être emporté par le remaniement gouvernemental tant attendu par certains. En réponse, le ministre de Sécurité publique soutient : « Nous verrons ce qu’il en sera le moment venu. Il ne faut pas oublier, du reste, que le Premier ministre a posé des challenges à chaque membre du gouvernement. Cela servira de critère d’évaluation en cas de probable remaniement, donc, attendons voir ».
Garry Fabrice Ranaivoson