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Revendication de 4X4 – Rixe assourdissante à l’Assemblée nationale

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Des députés en sont presque venus aux mains, lors des débats sur l’inscription de l’achat de 4×4 dans le projet de loi de finances. Un texte, finalement, adopté en l’état par moins d’un tiers des élus.

Pétaudière. Les revendications pour inscrire le budget pour l’achat des voitures 4×4 comme amendement au projet de loi de finances 2017, a viré en une bagarre générale, à l’Assemblée nationale.
Vociférations, invectives, railleries, brocards, provocations, altercations verbales, bousculade à la limite du pugilat, ont été le lot servi par les députés de Madagas­car, dont la majorité, soucieux de leur « prestige », de leur « honneur », souhaitent museler la presse afin de cacher les événements tels qu’hier. Le sujet des rixes, d’autant plus, ne concerne pas vraiment le bien-être commun de la population.
La séance plénière a pris une tournure anarchique à l’issue du vote à main levée de l’inscription de l’amendement au projet de loi, avec quarante-deux voix pour, et trente-six voix contre. Les opposants à l’achat de 4×4 se sont mis à réclamer une reprise des décomptes, voire une reprise du vote arguant qu’« il y a eu une erreur ». Une requête contestée par ceux d’en face. De là, tout est parti en vrille. Dans les échanges, les députés Paul Bert Rahasimanana et Nicolas Randrianasolo, en sont presque venus aux mains.
Dans la cohue, Jean Max Rakotomamonjy, président de l’Assemblée nationale, a accédé aux exigences de ceux qui revendiquent la reprise des décomptes. Outrés, ceux qui ont voté pour l’achat des tous terrains ont quitté l’hémicycle, laissant le champ libre aux quarante sept députés restants d’adopter le projet de loi de finances avec trois corrections mineures.

Variable
« Je tiens à souligner que nous avons décidé de faire cet amendement après le feu vert de tous les groupes parlementaires », a, pourtant, lancé le député Constance Razafimily, président de la commission finance à la Chambre de bas­se. À l’issue des débats, le député Irnée Djaosera, autre membre de cette commission, a déploré le fait que « tous les présidents des groupes parlementaires ont apposé leur signature pour accepter l’amendement ».
Une fois de plus, les manœuvres dilatoires, la géométrie variable et la versatilité ont pris le dessus durant les débats. Des députés martelant la nécessité des 4×4 dans les médias et revendiquant sa budgétisation dans la loi de finances, ont soudainement voté contre l’amendement. La séance plénière prévue à 10 heures, n’ayant commencé que vers 11 heures 30, a permis à chaque camp d’intesifier les travaux de couloir.
Une fois en plénière, des dépués opposés à l’amendement se plaignent d’avoir faim. Jean Max Rakotoma­monjy, décide alors, la suspension de la séance, qui ne reprend que vers 14 heures 30. Avant le vote du texte, vers 17 heures 30 un élu lance: « Je propose que l’on commence par l’amendement sur les 4×4, car ce sujet risque de faire grand débat ». Une suggestion non tenue en compte ni par la plénière, ni par le numéro un de Tsimba­zaza, qui opte pour le vote par chapitre du texte.
Dès le début de la main levée, le nombre de votants, oscille entre quatre-vingt-quatre et soixante-quinze élus, indiquant des allées et venues dans l’hémicycle. Près de 20 minutes après le début du vote, vient le tour de l’amendement 4×4. Un hic fait monter la sauce dans les échanges. L’achat de véhicules tout terrain est accompagné de la réfection de trois routes nationales.

Garry Fabrice Ranaivoson


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