Quatre malfaiteurs ont délesté une commerçante d’une somme de 60 millions ariary. Ils ont été pourchassés par l’Emmo qui a tué deux d’entre eux.
Le sang a coulé à Andovinjo, près du collège français, dans le fokontany d’Ambondrona, hier vers 19 heures. Les hommes de l’Emmo sécurité ont abattu deux gangsters au cours d’une course poursuite. Les malfaiteurs venaient de voler la somme de 60 millions ariary sur une commerçante indopakistanaise, alors qu’elle descendait d’un taxi moto à Morafeno avec son fils, vers 17h30.
Quatre hommes l’ont attendue devant son domicile. À peine a-t-elle mis pied à terre qu’ils lui ont arraché des mains sa sacoche remplie d’argent, tout en tirant des coups de feu pour empêcher les passants de les pourchasser. C’est ainsi que la poursuite a commencé entre les bandits et le fokonolona. Dix minutes plus tard, les forces de l’ordre sont arrivées. Les fuyards ont pris un bajaj pour s’enfuir, mais les forces de l’ordre les ont serrés de près.
« Des échanges de tirs ont été entendus durant la poursuite. Pour détourner l’attention de leurs poursuivants, les bandits ont commencé à jeter des billets d’argent sur leur passage. Réflexe bien humain, le fokonolona a ramassé les billets et les a laissé s’enfuir », raconte un témoin.
Quatre arrestations
Mais les éléments des forces de l’ordre, eux, ont continué la poursuite. Deux bandits sont tombés sous les balles des policiers tandis qu’un autre a été appréhendé immédiatement. Par la suite, quatre complices ont été également arrêtés dans la nuit, dont le conducteur du tricycle. Un autre est en cavale.
Ce malheureux incident a fait des victimes collatérales. Trois passants ont été blessés par balles et l’un d’eux se trouve, à l’heure actuelle, dans un état critique et doit subir une intervention à l’abdomen. Un garçon de 11 ans a été touché au bras, tandis qu’un autre a été blessé à la jambe.
« Nous avons agi en légitime défense quand nous avons tiré sur ces ennemis. Nous sommes contents de la collaboration de la population qui a permis d’arrêter ces gangsters », explique le directeur de la Sécurité publique à Mahajanga, le commissaire Fanomezana Rakotomalala.
Vero Andrianarisoa