Quantcast
Viewing all articles
Browse latest Browse all 13398

Charte de la société civile – La plateforme Rohy se retire

L’élaboration de la charte de la société civile connaît une tournure importante. La fédération de la société civile Rohy, se désengage du processus.

Indépendance. Selon un communiqué de presse publié par le mouvement Rohy, c’est la raison de son « désengagement », du processus de rédaction de la charte de la société civile. Un processus soutenu par le ministère de la Communication et des relations avec les institutions, qui entre, pourtant, dans sa phase finale.
« Constatant que la forte implication de l’équipe du ministère dans le processus actuel de développement de la charte (…) affaiblit, nuit et dénature l’identité de la société civile et que la méthodologie de recueil du contenu n’est pas basée sur des propositions des organisations à la base, le mouvement Rohy déclare se désengager du processus actuel de développement de la  charte (…) au sein du comité de rédaction accompagné par le ministère. Cette décision a été prise après un constat de nécessité de réalignement de nos participations par rapport à nos propres valeurs, fondements (…) », rapporte le communiqué de presse.

Légitimité et Crédibilité
Dans sa missive, le mouvement Rohy avance qu’il compte mener « lui-même », un processus « indépendant initié à la base », qu’il « clame haut et fort comme étant la meilleure solution pour garantir l’appropriation, la transparence et la légitimité, en sollicitant la participation de toutes les entités de la société civile Malagasy dans les régions et au niveau national ». La fédération de la société civile, en toute vraisemblance, tacle la transparence et la légitimité du processus actuel, où elle peste contre ce qui serait une forte implication du ministère de la Com­munication.
« Partant de l’évidence que le mouvement Rohy est actuellement le plus grand regroupement des organisations de la société civile malgache dans lequel plus d’une centaine de plateformes, de coalitions et d’organisations nationales, thématiques et régionales composé de milliers d’ONGs et associations sont engagées (…) », met, notamment, en avant la missive publiée, hier. Une manière, visiblement, d’affirmer le caractère légitime du processus « parallèle », que Rohy compte engager pour rédiger la charte de la société civile.
Dans des interviews publiées, hier, sur quelques médias dont la Télévision Malagasy (TVM), des membres du comité de rédaction de la charte en collaboration avec le ministère de la Communication et des relations avec les institutions, ne semblent pas songer à arrêter leur processus. « Nous allons présenter le résultat de notre travail, jeudi. Il s’agit d’avoir le feed-back de l’ensemble des organisations de la société civile sur le contenu de la charte que nous avons rédigé », argue l’un des membres du comité, sur la TVM.
Dans aucune des interviews publiées, hier, les membres du comité abordent le « désengagement », de Rohy. La coïncidence entre la publication du communiqué du mouvement et des interventions médiatiques du comité de rédaction intrigue, pourtant. « Que le nom de ROHY ne saurait être utilisé à d’au­tres processus parallèles et que la participation de quiconque individu ou organisation membre de ROHY à cela est un déni flagrant à leur appartenance au mouvement », devance, également, le communiqué.
Améliorer l’image et le règlement, les activités des Organisations de la société civile (OSC), sont, entre autres, l’objectif de la charte. Les OSC fréquemment pointés du doigt pour leur obédience politique, ou de n’être que des marionnettes de politiciens, ou des rampes de décollage de personnalité ayant des ambitions politiques, ou encore, à la quête de subvention internationale, veulent, par ce document, se racheter une crédibilité. Le processus semble, toutefois, connaître un grand couac.

Garry Fabrice Ranaivoson


Viewing all articles
Browse latest Browse all 13398

Trending Articles