L’événement culturel d’envergure internationale ne cesse de gagner en ampleur depuis plus de vingt ans. Madajazzcar continue de gâter le public mélomane de la Grande île.
Devenu un rendez-vous incontournable, prestigieux et tout aussi populaire à la fois, Madajazzcar entame cette année sa vingt-sixième édition. Un événement qui, fort de plus d’un quart de siècle d’existence maintenant, se présente comme une référence en tant que scène musicale dédiée entièrement à la musique jazz dans l’océan Indien. Il se place comme une véritable vitrine artistique et culturelle pour la Grande île à l’échelle internationale.
Pour cette édition qui se tiendra du 3 au 10 octobre à travers divers lieux et institutions culturels de la capitale, ainsi qu’en province, Madajazzcar a choisi comme fil conducteur et comme thématique « les racines du jazz ». Autrement dit, mettre en avant les fondements même du jazz, ses sonorités qui, une fois combinées, lui ont donné vie, allant du blues au gospel, en passant par le swing et ce que les connaisseurs appellent le free jazz.
Toujours dans l’optique de populariser encore plus la musique jazz, le concert d’ouverture de Madajazzcar aura lieu au stade d’Antsahamanitra le 3 octobre dans l’après midi. Déjà une occasion de découvrir dans sa généralité les artistes et les groupes nationaux et internationaux participant à l’édition de cette année, et qui donneront chacun un aperçu de leur talent.
Comme à l’accoutumée, le partage d’expériences occupera toujours une grande place à travers le festival, via des masterclasses et diverses séances de formation, à l’image de ce qui se tient déjà au sein de l’Alliance française d’Antananarivo actuellement, depuis mi-septembre.
Une ribambelle d’artistes
« En outre, bien au-delà de ces festivités, Madajazzcar reste aussi un tremplin pour les artistes nationaux, et par-dessus tout, l’occasion pour eux de pouvoir entrer en contact avec des artistes de renommée internationale », confie Désiré Razafindrazaka, président du festival Madajazzcar.
Ainsi se retrouveront à l’affiche du Madajazzcar cette année, des groupes allemands, américains, réunionnais et suisses, sans oublier les artistes malgaches évidemment. Le 4 octobre, le groupe allemand Blume sera au CGM Analakely pour un atelier dans la matinée, et un concert avec le groupe national Angroov à 16h. L’université d’Antananarivo accueillera comme d’habitude le festival à partir du 5 octobre. Le 7 octobre, l’Aft Andavamamba convie le public pour une projection cinéma sur le jazz à partir de 16h30. De même que le 8 octobre à partir de 18h, pour sa soirée « jazz gasy » et son concert intitulé « valiha wave », conjuguant musique traditionnelle et jazz moderne, avec en tête d’affiche Zamba Valiha et ses camarades.
L’institut français de Madagascar accueillera pour sa part deux des prestigieux invités de cette édition, à savoir le camerounais Brice Wassy qui collabore, entre autres, avec Manu Dibango et Jacques Scharz-bart, un saxophoniste guadeloupéen vivant aux Etats-unis, connu pour marier ses influences antillais avec le jazz et qui a déjà collaboré avec Erica Badou. Cerise sur le gâteau, l’US Navy Jazz Band de la marine américaine sera aussi de la partie. Il sera entre autres à l’affiche à l’American Center à Tanjombato, au podium quotidien qui occupera le jardin d’Antaninarenina et lors de la cérémonie de clôture le 10 octobre à Antsahamanitra.