Nos industriels importent un grand nombre de leurs matières premières.
La Grande île n’en produit pas assez.
8262,1 milliards ariary. C’est la valeur des marchandises importées par Madagascar au cours des onze premiers mois de cette année 2016. Ces chiffres viennent de la direction générale des douanes. Les matières premières arrivent en tête de classement des produits importés du pays. Elles représentent près de 30% des importations de la Grande île avec une valeur marchande de 2322,5 milliards ariary.
Au cours des dix dernières années, les volumes d’importations de la Grande île ont connu une hausse considérable. Ils passent de 716 600 tonnes en 2006 à 2 980 900 tonnes en 2015.
Ce qui représente 1031,1 milliards ariary en termes de valeurs marchandes en douane pour l’année 2006 tandis que pour celles de l’année 2009, elles sont de 2407,3 milliards ariary. Mais de 2009 à 2011, c’est-à-dire durant la crise politique, ces chiffres ont connu un certains repli avant de reprendre sa vitesse de croisière en 2012.
Les matières premières disponibles localement n’arrivent plus à satisfaire les besoins des opérateurs.
Nécessité
Dans le secteur textile par exemple, les opérateurs se voient obligés d’importer depuis Maurice, la Chine, Singapour ou le Japon, les produits utilisés dans leurs usines. « Soixante pour cent des produits utilisés dans le textile sont importés », avait indiqué Eva Razafimandimby, directeur exécutif du groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP), lors d’une conférence de presse au mois de novembre.
Même les industries travaillant dans le secteur de l’agro-alimentaire doivent importer une grande partie de leurs matières premières. « Nous faisons vivre les agriculteurs européens », a regretté Hassim Amiraly, président directeur général de la société Food and Beverage lors d’une table ronde organisée dans le cadre du salon des industries de Madagascar (SIM) le 24 novembre dernier, évoquant la nécessité de faire venir certains intrants d’Europe.
Madagascar n’importe pas uniquement de matières premières. D’autres produits comme l’alimentation, l’équipement, l’énergie et autres biens sont aussi achetés par les opérateurs sur le marché international.
Lova Rafidiarisoa