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Arrestation d’Andriamananoro – Beriziky dénonce une provocation

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Les réactions s’enchaînent après l’arrestation d’Augustin Andriamananoro. L’ancien locataire de Mahazoarivo donne son opinion.

Le dernier fait d’arme de l’Exécutif, l’arrestation d’un homme politique en plein enterrement d’un proche, ne laisse pas insensible dans le microcosme politique. Hier, c’est l’ancien Premier ministre, Jean Omer Beriziky, qui a haussé le ton. Parti­culièrement remonté, il qualifie de « provocation » « l’ar­restation abusive d’une personne jouissant de tous ses droits de citoyen, et le jour de la célébration de la journée mondiale des Droits de l’Hom­mes ». « Que cherchent donc les sbires du régime ?  La provocation   Cela en est une de trop », écrit-il dans un échange par courrier électronique.
Mais pour l’ancien Pre­mier ministre, également ancien diplomate, il pourrait également s’agir d’une volonté délibérée de « pourrir la situation de l’intérieur », dans un dessein plus ina­vouable. « En faisant fi des conditionnalités exigées par les bailleurs pour l’accès aux fonds promis, non seulement ils freinent le développement du pays, mais ils sont également les vrais fossoyeurs de ce régime HVM », souligne Jean Omer Beriziky. Celui-ci estime que l’arrestation de l’ancien ministre chargé des Télécommunications, Augustin Andriamananoro, lors de l’enterrement de sa belle-mère « foule aux pieds les conventions internationales », et a été faite « au mépris de la présomption d’innocence et du droit à la défense ». Deux principes pourtant chers aux bailleurs de fonds.

Inconscience
L’ancien Premier ministre se demande toutefois si le chef de l’État se rend compte des impacts des actions de ses collaborateurs. « Le Président en a-t-il seulement conscience », s’interroge celui qui, pendant long­temps, a collaboré en tant que supérieur hiérarchique de Hery Rajaonarimampianina, puis en tant que chef de gouvernement pendant quelques mois. Pour Jean Omer Beriziky en effet, ce qui se passe aujourd’hui ne peut que mener à la fin du régime. Prenant l’histoire à témoin, cet enseignant d’histoire à l’Université de Toamasina rappelle justement que « l’histoire de ce pays nous enseigne que ni la force brute, ni les chars, ni les canons n’arrêtent le peuple malgache lorsqu’il se réveille de sa torpeur passagère, et se met debout pour défendre la justice et la liberté. Les régimes passés en ont fait les frais », conclut-il.

Lova Rabary-Rakotondravony


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