Dénonciations et inquiétudes autour des élections. De vives critiques sont sorties d’une réunion tenue cette semaine à Mantasoa par l’aile du parti politique Leader Fanilo, conduite par le professeur Antoine Rabesa Zafera. Dans le rapport qui en a découlé, le parti proscrit la désignation des chefs fokontany par le chef district, et préconise un suffrage universel direct au nom de la démocratie. En montant d’un cran, il a sommé les tenants du pouvoir de mettre fin aux destitutions de maires par les tribunaux administratifs, après les élections communales de 2015 pour une paix sociale.
Une recommandation qui remue le couteau dans la plaie, après les razzias électorales faites par le parti présidentiel Hery Vaovaon’i Madagasikara (HVM) dans la commune rurale de Manambaro en décembre 2015, puis à Inanantonana Antsirabe au mois de février, et à Ampasimbe Manaparana Fénérive-Est, pas plus tard qu’à la mi-octobre.
À chaque fois, ces évictions de maires de l’opposition ou de candidats élus sous des bannières indépendantes, en faveur du parti présidentiel, ont provoqué des émeutes et des affrontements entre civils, ainsi que des arrestations.
Ne se contentant pas de chahuter les élections de proximité, le Leader Fanilo demande l’annonce des élections quinquennales, en l’occurrence les présidentielles, en passant pas les régionales et les provinciales.
Andry Manase