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Permis biométrique – Découverte de faux suivie d’incarcération

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De faux permis de conduire biométriques à
70 000 ariary. Pris dans les mailles des filets des gendarmes de la Brigade de Police Routière d’Antana­narivo, trois prévenus, dont le présumé cerveau, sa complice ainsi qu’un chauffeur de taxi-brousse qui a eu recours à leur service, ont été traduits hier devant le Parquet du tribunal, à Anosy. Alors que principal inculpé, un homme âgé d’une quarantaine d’années, soupçonné d’avoir tiré les ficelles dans cette histoire, est placé en détention préventive à la maison centrale d’Antani­mora, les deux autres inculpés, ont, quant à eux, bénéficié d’une mise en liberté provisoire. Soumis au feu roulant des questions lors des interrogatoires, le quadragénaire incarcéré pour faux, ainsi que la femme qui opère dans son sillage, affirment que c’est la première fois qu’ils fabriquent de faux permis biométriques.

Files kilométriques
« L’affaire n’est pas encore clôturée. D’autres investigations seront encore menées pour tirer tout ceci au clair », lance le chef d’escadron Emma Zava­manantsoa, commandant de la compagnie territoriale de la gendarmerie nationale de l’Imerina centrale. Le faux a été porté au grand jour en début de semaine sur la route nationale numéro 2, à la hauteur d’Ambato­lampikely Ambinitsena.
« En contrôlant les papiers d’un véhicule de transport en commun faisant route sur Amba­ton­drazaka, les motards de la BPR ont relevé des détails suspects sur le permis de conduire biométrique, présenté par le chauffeur. Ils l’ont, de ce fait, retiré pour vérification », indique le commandant de la compagnie territoriale de l’Imerina central.
En saisissant la balle au bond, il relève que le permis en question a été délivré par le centre immatri­culateur de Toamasina, signé par l’adjoint.
« Après contre-vérification à Toamasina, il s’est avéré que l’adjoint du centre n’a signé jusqu’à maintenant aucun permis biométrique. Nos soupçons étaient donc fondés », poursuit-il.
Cuisiné par les enquêteurs, le chauffeur de taxi-brousse a balancé les deux autres prévenus. Piégés, ces derniers se sont fait coincer avant-hier à Anosy.
Aussi étrange que cela puisse paraître, les frais extorqués par les faussaires pour un faux s’élèvent à presque le double pour un authentique, pour lequel le montant payé au guichet se chiffre en tout et pour tout à 38 000 ari­ary et non 70 000 ariary. Interrogé, le chauffeur a confié qu’il a fait appel aux deux inculpés pour gagner du temps, quitte à payer un peu plus, en raison des files d’attentes kilométriques à l’approche de la date butoir des remplacements.

Andry Manase


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