Les valeurs ajoutées de l’océan ne sont pas optimisées. L’érosion du littoral gagne du terrain. Toutes les villes côtières, où il y a existence humaine, sont les plus affectées, selon Ylénia Randrianarisoa, secrétaire d’État chargée de la Mer, hier lors du lancement du rapport sur les valeurs économiques de l’océan. « Visuellement, Morondava, Toamasina, Taolagnaro sont déjà concernées par cette dégradation du littoral », continue-t-elle. Par conséquent, les surfaces terrestres se réduisent et l’écosystème se transforme, au grand dam de la population marine.
Mais il n’y a pas que ça, car plus de la moitié des produits marins, dans la région de l’océan Indien occidental, dont fait partie Madagascar, sont surexploités, selon Nanie Ratsifandrihamanana, directeur pays du Fonds mondial pour la nature (WWF). Le stock des thons jaunes serait déjà épuisé. La destruction des récifs coralliens est un risque, tout comme la perte des mangroves. Alors que le produit marin brut serait plus portant que le produit intérieur brut de Madagascar. Le premier est estimé à 20,8 milliards de dollars et le second, à 10,6 milliards d’ariary. Et le nouveau rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF), portant sur les valeurs économiques de l’océan Indien Occidental, estime à 333,8 milliards de dollars, les richesses de l’océan Indien occidental. « Il faut renforcer la protection de l’océan et prendre des décisions », souligne le Dr David Obura, biologiste et océanographe, auteur de ce rapport.
Miangaly Ralitera