Les transporteurs menacent à nouveau la hausse du tarif du ticket à 500 ariary. Ils ne reviendraient plus sur cette décision.
Nouvelle menace. Des membres de l’Union des coopératives des transports urbains (UCTU) relancent la menace d’augmentation du tarif du ticket de transport à 500 ariary. Ils ont pris cette décision, hier, après l’écoulement du délai de l’ultimatum qu’ils ont accordé à l’Agence de transport terrestre (ATT), pour régler leur compensation. « Nous avons déjà annoncé, le 4 octobre, que nous allons appliquer la hausse du tarif, mais avec la promesse de l’État de nous allouer une compensation, nous avons cédé. Cependant jusqu’à ce jour, cette promesse n’est pas tenue », explique le président de l’UCTU, Bernardin Andriambinintsolomora, à la fin de leur réunion à Ambodivona.
A l’entendre, l’UCTU ne ferait plus marche arrière. Dès le 1er février, « Ce tarif unique sera appliqué », même si la compensation est versée avant. Ils menacent même d’augmenter encore ce tarif de 500 ariary au cas où il y aurait encore d’autres hausses du prix du carburant. « Nous ne pouvons plus nous en sortir avec le tarif actuel, avec la flambée des prix des pièces détachées ainsi que le prix du carburant », rajoute-t-il.
Décision inopportune
Cette décision ne fait pas l’unanimité auprès des transporteurs. D’autres membres de l’UCTU n’ont pas répondu présents à cette réunion, notamment ceux qui ont maintenu à 400 ariary le pris du ticket de transport, en novembre, à savoir la ligne 147. Les membres des coopératives de transporteurs émérites à Antananarivo-ville ou Fitaterana mendrika eto an-drenivohitra (FMA), maintiendront à 400 ariary, également, ce tarif. Ce sont entre autres, les lignes 194, 109, 143, 165, 192, 164. « Nous n’envisageons pas encore cette hausse du tarif. Nous attendons la subvention que l’État a promise », a souligné Harilanto Randrianarisoa, président de la coopérative Mirindra (ligne 194).
L’ATT a trop laissé trainer la procédure de paiement. Annoncé en octobre, l’envoi de la compensation aux opérateurs en téléphonie mobile, n’a été effectué que trois mois plus tard, par rapport au jour J du dead-line imposé par les transporteurs. Ce qui fait que, jusqu’à hier, ces compensations n’ont pas encore été positionnées sur leur compte mobile. Les transporteurs ont bien profité de la situation pour justifier ce nouveau tarif. Par ailleurs, d’autres transporteurs confient, qu’avec le tarif de 400 ariary, ils ne font pas encore de perte. « Nous arrivons encore à compléter le versement quotidien de 70 000 ariary, malgré le fait que nous consommons 15 000 ariary de carburant de plus, par jour », confie Fidy Ramanantsoa, un receveur de la ligne 194. L’ATT va sûrement prendre des mesures, par rapport à cette décision « inopportune ». Des discussions sont en cours.
Miangaly Ralitera