Si la CENI est prête pour organiser les élections territoriales pour cette année, c’est l’Exécutif qui traîne des pieds.
Le doute est permis. Questionné sur le sujet de la tenue des élections régionales et provinciales pour cette année, le Premier ministre Mahafaly Solonandrasana a semé le doute. « Pour l’instant, nous sommes encore dans une phase de préparation de l’échéance électorale. On travaille petit à petit sur ce sujet, et on verra la suite en temps voulu », a souligné le chef du gouvernement, en marge de la tenue du rapport d’activités de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de l’année 2016 à Alarobia, hier.
L’incertitude qu’il fait planer sur le sujet contredit ses propres promesses quand le 5 juillet 2016, il a informé l’Union européenne de la tenue des élections territoriales en 2017. « Le Premier ministre a informé l’UE que les élections provinciales et régionales se tiendront en 2017 », révèle le communiqué conjoint après le dialogue politique entre le gouvernement et l’Union européenne.
Manque de confiance
Ce sujet a déjà été abordé, à maintes reprises, pendant la réunion entre les deux entités. « Une condition sine qua non pour la mise en place effective de la décentralisation, avant le scrutin présidentiel prévu en 2018 », selon une source au sein de la CENI. « C’est une condition préalable établie par l’ensemble des bailleurs de fonds », martèle cette même source.
Si les hommes aux cravates bleues à Hery Rajaonarimampianina étaient sûrs de leur force après l’élection communale de 2015, il semblerait que le régime est encore loin d’être prêt. Il est loin le temps où ils affirmaient leur volonté d’affronter leur rentrée politique en 2017 par les urnes, car faute de trouver des hommes de confiance à placer à la tête des circonscriptions régionales, le régime préfère encore s’abstenir.
De son coté, le président de la CENI, Hery Rakotomanana a réitéré sa volonté de prendre toutes les mesures nécessaires pour la préparation de cette élection.
« Mais la décision appartient toujours à l’Exécutif », rappelle-t-il.
Juliano Randrianja