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Cap Masoala – Des bois de rose saisis

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Selon le Premier ministre, un navire transportant du bois de rose, à été arraisonné près du cap Masoala. Son équipage aurait été arrêté.

xZéro exportation. C’est le bilan de l’année 2016 en matière de trafic de bois de rose, sur lequel table le gouvernement pour argumenter sur les efforts entrepris en matière de lutte contre les commerces illicites des ressources naturelles. Un score vierge que l’Exécutif compte visiblement maintenir, cette année encore.
D’après le rapport du conseil des ministres tenu hier au palais d’État d’Iavo­loha, le Premier ministre Solonandransana Olivier Mahafaly, a livré une information « faisant état de l’arraisonnement d’un navire portant le nom de Lumina, et l’arrestation de son équipage pour tentative d’exportation de bois de rose à partir de Vinanivao, à proximité du Cap Masoala ». Le service de communication de la présidence de la République précise que « l’enquête est en cours ».
La semaine dernière, une organisation œuvrant dans la défense de l’environnement et la lutte contre l’exploitation illicite des ressour­ces naturelles a signalé, à quelques journalistes, l’existence d’une tentative d’embarquement de bois de rose, au large de la baie d’Antongil.
Une des sources confirme que la cargaison du navire arraisonné en début de semaine, et communiquée en conseil des ministres hier, est celle qui « a été embarquée » il y a quelques jours.
Le cap Masoala marque la limite Nord-Est de la baie d’Antongil. Ce qui indique que les trafiquants auraient eu la latitude nécessaire pour embarquer leur chargement, étant donné que le bateau épinglé n’a visiblement pas encore pris le large, à la lecture du communiqué de la réunion hebdomadaire de l’Exécutif. Les indiscrétions font état de « complices », ayant compliqué les investigations pour débusquer les contrevenants.

Reprise
« Des responsables politiques et administratifs ont tenté de brouiller les pistes. Il a fallu se décider à emprunter des voies non conventionnelles pour mener à terme les investigations et faire les premières arrestations », confie une source avisée. Les tentatives de corruption, les pressions en tout genre, allant jusqu’aux « menaces de mort » contre certains responsables auraient fusé ces derniers jours, pour que la cargaison illégale puisse voguer sans crainte jusque dans les eaux internationales d’abord, et rejoindre sa destination ensuite. Les bois de rose saisis, sauf changement, devraient incessamment être débarqués au port de Toamasina.
Officiellement, l’enquête est encore en cours et l’équipage du navire arraisonné sont les seuls déjà arrêtés. Au regard du déroulement des faits toutefois, des responsables politiques et administratifs pourraient, ou devraient, même être happés par l’affaire, du moins pour complicité et tentative d’entrave à la justice.
Le limogeage du directeur régional de l’Environ­nement, de l’écologie et des forêts de la région SAVA par le conseil des ministres hier pourrait ne pas être une coïncidence. Les faits rapportés  indiquent, par ailleurs, que les tentatives d’exportation de bois de rose semblent reprendre du poil de la bête. L’existence d’un navire suspecté de tentative « d’embarquement illicite de bois de rose au large du cap-Est », a déjà été relaté par la presse en début d’année.

Garry Fabrice Ranaivoson


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