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Madagascar-Etats-Unis – 150 ans de coopération à l’honneur

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Durant ces années, les Etats-Unis n’ont pas manqué de rappeler le respect des droits de l’homme et de l’État de droit.   

La longévité. Un des caractères qui définit visiblement, des relations diplomatiques entre Mada­gascar et les États-Unis. Saint-Valentin oblige, l’amour était le mot d’ordre de la journée d’hier. À l’ambassade américaine à Andra­nomena, l’on a célébré le 150e anniversaire de la signature de l’accord de coopération commerciale, d’amitié et de sécurité entre la Grande île et l’État à la bannière étoilée.
L’acte qui a officiellement consacré les relations bilatérales entre le royaume de Madagascar, à l’époque, et les États-Unis d’Amérique a été signé le 14 février 1867. Une collaboration basée au départ sur le commerce, avec la présence de marchands américains sur les côtes malgaches, surtout à Mahajanga et Toamasina. La ville du Grand port, justement, avait accueilli le premier consulat du pays de l’oncle Sam.
Durant la célébration de cet anniversaire avec les employés malgaches de l’ambassade d’Andranomena, l’ambassadeur Robert Yamate a déclaré que « divers évènements seront organisés, cette année, pour marquer l’évènement. Et Toamasina, où était installé le premier consulat américain, ne sera pas en reste ».

Convenance
À notre époque, le « Millienium challenge account » (MCA) et l’« African growth and opportunity act » (AGOA) surtout, sont les indicatifs de cette relation d’échanges commerciale entre Madagacsar et les États-Unis. Deux programmes d’où la Grande île a été exclue suite à l’éviction de Marc Ravalomanana, ancien Président, par la « révolution Orange » conduite par Andry Rajoelina, ancien président de la Transition, en 2009.
Un mouvement qualifié par les Américains de « coup d’État ».
Le MCA et l’AGOA marquent également un autre volet de la ligne diplomatique américaine appliquée à Madagascar, où le respect des droits humains, des principes de la démocratie, ou encore l’application de l’État de droit, la bonne gouvernance et depuis quelques années, le protection de l’environnement, ainsi que la lutte contre l’exploitation des ressources naturelles sont les mots d’ordre. Une ligne qui motive souvent, les prises de positions ou fréquents rappels à l’ordre des diplomates américains face aux excès, voire les dérives des tenants du pouvoir malgache.
Aux yeux de certains observateurs, l’élection de Donald Trump, président américain, qui a fait campagne sur la base d’une politique extrémiste, xénophobe et remettant même en cause certains principes du libre échange et surtout des droits humains, risque de mettre à mal la « convenance » de certains actes diplomatiques américains dans la Grande île. De hauts responsables s’en sont déjà frotté les mains, affirmant qu’ils ont de quoi répondre aux rappels à l’ordre.

Garry Fabrice Ranaivoson


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