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Trafic de bois de rose – Mystère et interrogation sur un bateau

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Un autre navire serait impliqué dans l’affaire de tentative d’exportation de bois de rose, début février. Le bateau se serait échoué, et sa cargaison transbordée à bord de Lumina.

Une nouvelle intrigue. Le communiqué de pres­se faisant écho des sujets abordés durant le conseil du gouvernement d’hier révèle un nouvel élément d’information, au sujet de la tentative d’exploitation illicite de bois de rose « déjouée » au début du mois de février.
La missive rapporte que durant la réunion hebdomadaire du gouvernement, au titre du secrétariat d’État chargé de la gendarmerie nationale a été approuvée « la communication verbale relative aux mesures prises dans l’immédiat suite à la constatation de l’embarquement illicite de bois, survenu la nuit du 1er au 2 février à Andomboka, fokontany Anovandrano, commune rurale de Vinanivato, district d’Antalaha, région Sava ».
Cette communication vient s’ajouter à l’imbroglio d’informations qui circulent autour de la saisie de 340 rondins de bois de rose à bord du navire Lumina, le 6 février. Lors de la publication de l’arraisonnement de ce bateau par la presse, des voix parlaient de l’existence d’un autre bateau qui aurait été, au départ, « la cible indiquée pour faire l’objet d’une interception, car les renseignements ont confirmé l’embarquement illicite de bois de rose à son bord ». Une réunion sur ce sujet se serait même tenue au palais d’État de Mahazoa­rivo, pour établir le plan d’attaque.
Seulement, « aucune décision n’a encore été prise lors de cette première réunion ». Une source avisée a affirmé que les descriptions géographiques et temporelles, données durant la communication en conseil du gouvernement d’hier, correspondent à celles où « le premier navire ciblé a été localisé ». La source ajoute cependant que, du jour au lendemain, Lumina a fait son apparition, et le premier bâtiment n’est plus revenu dans les discussions.
Questions
La communication d’hier remet ainsi le sujet au goût du jour, près d’un mois après les faits. Contacté, le général Didier Gérard Paza, secrétaire d’État chargé de la gendarmerie nationale, a confirmé que sa communication faisait effectivement référence au premier navire dans la ligne de mire des autorités, dans le cadre des bois de rose saisis à bord de Lumina. Ce bâtiment porterait le nom de « Paprika », et « la » propriétaire ne serait autre que « celle » à qui les bois précieux appartiennent.
Ayant été happé par les affaires de son département, l’officier général n’a pas pu s’étaler dans les explications. Il a néanmoins indiqué que c’est ce premier navire qui, au départ, devait transporter les bois de rose. Il serait cependant tombé en panne. C’est ainsi que le Lumina serait entré en scène pour prendre le relais. Le navire, arraisonné ensuite par les autorités, a d’abord débarqué une grande partie des 360 tonnes de sel qu’il transportait, à Vohémar, pour ensuite les remplacer par les 340 rondins dans les eaux du cap Masoala.
Lors de l’accueil de Lumina par une délégation gouvernementale au port de Toamasina, le 10 février, il a été dit qu’un premier ravitaillement d’un bâtiment battant pavillon d’un pays asiatique attendant dans les eaux internationales aux larges des côtes africaines, a été tenté le 1er février. La tentative de Lumina, avortée par les autorités, serait la deuxième. « Paprika » serait encore immobilisé là où il est tombé en panne. Dans les eaux du cap Masoala, probablement.
Quelques questions se posent, cependant, pourquoi n’avoir communiqué « les mesures prises dans l’immédiat » qu’hier. Qu’en est-il de l’équipage de « Paprika », étant donné que ceux de Lumina sont déjà sous mandat de dépôt, à Tsiafahy. Pareillement pour le propriétaire de ce navire « en panne », qui serait donc également propriétaire des bois de rose saisis, surtout qu’au départ de l’affaire, une information indiquant l’existence d’individus, dont un « gros bonnet » déjà placés en détention préventive, a fuité.

Garry Fabrice Ranaivoson


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