Les actions dans le Sud contre l’insécurité alimentaire manquent de coordination. Un nouveau dispositif sera mis en place pour y remédier.
Droit au but. Le manque de coordination des partenaires dans les actions entreprises pour la lutte contre l’insécurité alimentaire dans le Sud, a été soulevé par le premier ministre, Olivier Solonandrasana Mahafaly.
« Nous avons les mêmes objectifs mais il va falloir aussi penser à la coordination des actions communes sur le terrain », lance-t-il à leur endroit, tout en les remerciant pour leur engagement en faveur du développement de Madagascar.
C’était, hier, lors de la neuvième réunion de Concertation entre le Gouvernement et les Partenaires au développement de Madagascar, dans le cadre du Groupe de Dialogue Stratégique (GDS) qui s’est tenue au palais de Mahazoarivo, dont le dialogue a été focalisé sur la coordination des actions dans le sud.
« L’insuffisance de coordination par rapport à cette multitude d’acteurs pose problème », soutient le communiqué de presse de la Primature rapportant cette réunion, après avoir précisé que « cette zone du grand Sud bénéficie déjà d’un appui offert par plusieurs acteurs, à savoir les Agences du Système des Nations Unies, une dizaine d’Organisations non gouvernementales (ONG) Internationales et d’autres Partenaires ».
Nouveau dispositif
Dans le but de trouver une solution concertée et pérenne, face à cette situation, le gouvernement et ses partenaires ont mis en place un nouveau dispositif au niveau de la Primature. Ce nouveau dispositif devrait assurer « la coordination transversale entre ces différents types d’intervention, ainsi que trouver des solutions après arbitrage aux empiètements, en termes de zonages, d’intervenants, de bénéficiaires ».
« Le choix de la thématique de cette rencontre revêt une importance capitale vu l’importance de la situation humanitaire dans le sud qui nous préoccupe depuis presque deux ans maintenant. J’espère que nos échanges vont nous permettre de renforcer la coordination au niveau stratégique sous le leadership du Premier Ministre, afin de stimuler le développement », indique Violet Kakyomya, Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies à Madagascar.
Apparemment, ce manque de coordination des acteurs, n’est pas l’unique souci du gouvernement. Dans un communiqué du 27 janvier, répondant à une dénonciation d’un détournement de fonds d’un programme de transfert monétaire dans le fokontany d’Antanimora du district d’Ambovombe, le ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme (MPPSPF), s’est insurgé contre le mode d’intervention d’un des partenaires techniques et financiers, en soulignant : « le 6 décembre 2016, le MPPSPF a déjà dénoncé ce genre de démarche cavalière, unilatérale, “qui échappe à tout contrôle” et qui va à l’encontre des engagements pris par tous les PTF à Ambovombe en février 2016, sur la nécessité de confier au MPPSPF, la coordination de l’ensemble des opérations menées dans le Sud ».
Miangaly Ralitera