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Filière rizicole – Combler la période de soudure

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Face à la hausse du prix du riz, le ministère du commerce et de la consom­mation va prendre des mesures. Afin de maintenir un équilibre.

Hausse des prix, des rizières asséchées, autant de signes avant-coureurs qui présagent une situation alarmante quant à l’approvisionnement en riz au niveau national pour cette année. Sur les étals, certains types de riz se vendent déjà à près de 3000 ariary le kilo dans des localités reculées. Par ailleurs, pour ce qui est de la proximité, notamment sur les marchés de la capitale, le riz local ou encore le makalioka se vendent en ce moment aux environs de 2.200 ariary le kilo. En somme, ce principal produit de première nécessité est présent sur le marché, c’est sur le prix que le problème se pose.
Après plusieurs descentes sur terrain effectuées par le staff du ministère du commerce pour voir au plus près les réalités de ces flambées de prix, ces derniers ont constaté que la production de riz au niveau national est stable, c’est surtout au niveau des méthodes de distribution que réside le facteur de blocage.
En effet, « c’est après les différents changements climatiques, notamment les périodes cycloniques, que les fréquences d’acheminement du riz se sont fait au compte goutte », souligne Armand Tazafy, Ministre du commerce et de la consom­mation en enchaînant que
« c’est ce phénomène qui entraîne le plus souvent un effet de psychose chez les consommateurs. Poussant ces derniers à stocker de plus en plus et s’en suit logiquement une pénurie fictive ». Ainsi, c’est surtout pour cette raison que le staff du ministère a convenu avec certains importateurs afin que ces derniers augmentent le volume de leur importation jusqu’à plus de deux ou trois fois par rapport à ce qu’ils importent habituellement.

Refonte
« Une solution temporaire qui pourra assurer une stabilité du marché, au moins jusqu’à l’arrivée du riz de la dernière moisson sur le marché locale, c’est-à-dire d’ici deux à trois semaines ». Une façon quelque peu radicale visant à freiner cette flambée du prix de ce produit présentement.
À long terme, il serait judicieux d’étudier une refonte du circuit de distribution de manière à équilibrer, tant la quantité que le prix de ce produit sur tous les marchés de la Grande île afin d’éviter les périodes de soudure, durant lesquelles les importations de riz augmentent à un taux avoisinant les 20.000 à 24.000 tonnes mensuelles afin que les stocks de sécurité soient bien assurés alors que les besoins annuels du pays se situent aux environs de 2.230.000 tonnes tandis que la production peine à dépasser les deux millions de tonnes annuelles.

Harilalaina Rakotobe


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