Les opérateurs économiques du pays de Mohammed VI conquièrent l’Afrique. Ils apportent surtout de l’expertise dans la coopération Sud-Sud
Logistique, timing et organisation sont proches de l’impeccable à cette rencontre hautement économique à l’hôtel Carlton. Une manière de démontrer du coté marocain qu’ils
misent fort sur cette deuxième édition de l’African Business Connect pour réussir dans l’internationalisation des entreprises marocaines. Les diverses allocutions officielles ont mis l’accent sur la construction d’une Afrique prospère et solidaire. La directrice générale de Maroc Export, Zahra Maafiri, le secrétaire général du ministère marocain chargé du Commerce extérieur marocain, Mohammed Benayad, le premier ministre malgache, Mahafaly Olivier Solonandrasana veulent tous remédier à la faiblesse des échanges entre Maroc et Madagascar et favoriser les business opportunities.
« Cette rencontre a pour objectif de créer de la richesse dans les deux pays », souligne le représentant du ministère du commerce extérieur.
« L’État malgache veut démontrer encore ce jour, sa volonté de faciliter la mise en oeuvre de tout projet du secteur privé, créateur d’emplois et de valeur ajoutée », précise le premier ministre malgache.
Contact
Les rencontres ont été organisées toute la journée entre 350 opérateurs malgaches et une centaine de représentants du secteur public et du secteur privé marocains.
« Nous avons de l’expertise en textile, en TIC, en agro-industriels, en transformation agricole, en BTP, en énergies renouvelables », font savoir les Marocains. « Ils ont les moyens et surtout la connaissance technologique », indique Chabani Nourdine, ministre de l’Industrie et du secteur privé, ayant effectué une rencontre au préalable à Casablanca il y a un mois. Rabii Baghaz de Cap Holding par exemple a vanté la capacité de l’une de ses sociétés à répondre aux besoins des secteurs agricoles, agro-alimentaires et industriels par les emballages de sac en propyéthylène, sacs léno et toiles tubulaires. Un opérateur en distribution de l’électricité explique à des Malgaches que la société Console de Maroc peut apporter des connaissances et du savoir- faire dans la manière de construire des pylônes, des poteaux en béton armé pour distribuer l’électricité. Masen, une entreprise spécialisée en énergie solaire a intéressé plus d’un. Cette société marocaine possède une technologie sur l’énergie solaire à concentration, en utilisant des miroirs. « J’ai remarqué que les Malgaches sont intéressés par ce qui concerne l’énergie », témoigne Sadate Gueye. « Les Marocains misent également sur le développement des NTIC, ils sont forts dans le domaine. J’ai moi-même été formé par des Marocains pour développer mon entreprise de TIC », dit un autre professionnel en technologie. La société Tsaravintana, spécialisée dans les BTP s’est dit plutôt satisfait des échanges qu’elle a eus avec la partie marocaine.
Mémorandum d’accord
Un protocole d’accord entre le Centre marocain des exportations, Maroc Export et l’lnternational Trade Board of Madagascar (ITBM), agence de promotion de l’exportation, a été signé hier en marge de l’African Connect Business au Carlton. Une collaboration formelle pour développer et dynamiser les relations d’affaires entre les entreprises malgaches et marocaines. « Maroc Export a beaucoup plus d’expériences vu qu’il existe depuis 37 ans, alors que l’ITBM n’en est qu’à sa sixième année d’exisitence », indique Herintsalama Rajaonarivony, président de l’ITBM. « Il est question d’échanges d’informations et de connaissances dans cette collaboration », précise-t-il. « Le Maroc n’ a ni gaz ni pétrole mais mise beaucoup sur le capital humain », apprend-on du directeur général de la chambre de commerce et d’industrie d’Antananarivo (CCIA), Lantomanana Andriamahery. Le Royaume a une grande vision sur l’éducation et la formation, qui produisent des compétences et des spécialités reconnues. « Faut-il savoir également que derrière les missions économiques marocaines, il y a toujours une banque de soutien. Ce qui est exemplaire », souligne le DG. La CCIA et l’ITBM se chargent du follow-up, c’est à dire du suivi des rencontres et échanges qui ont eu lieu entre les opérateurs malgaches et marocains lors de cette rencontre pour des opportunités business.
Mirana Ihariliva