Ce fut un instant musical orné de succès de la part du Madagascar Mozarteum. Le 78e concert classique de midi a envoûté les mélomanes du centre ville.
Une belle épopée musicale à travers le temps a sublimé la salle de spectacle de l’Institut français de Madagascar (IFM). Les retrouvailles entre les férus de musique classique, le temps du fameux concert classique de midi de l’association Madagascar Mozarteum, ont été mélodieuses. Enchanteur comme à l’accoutumée, ce 78e concert classique de midi a honoré le talent du ténor Fitah Rasendrahasina, hier.
S’affirmant depuis plusieurs éditions comme un tremplin pour les artistes de musique classique de la Grande île, le concert classique de midi, a présenté à la fois un artiste confirmé qui s’est plu à partager la scène avec ses pairs, ainsi que de nouveaux talents. À l’occasion, le ténor a été accompagné par Hery Andrianirina au piano et de Manampisoa Randrimanga au violoncelle. « C’est toujours un grand plaisir pour moi de monter sur scène, de partager mon talent et par dessus tout de communier musicalement avec le public », affirme Fitah Rasendrahasina.
Comme il est d’usage, le pianiste, le violoncelliste et le tenor s’affichent en trio devant le public.
Imposant
D’un ton ferme, Fitah Rasendrahasina entame le concert en interprétant « Die nacht » de Richard Strauss. S’ensuit une interprétation poétique d’une composition de Jacques Offenbach, « Romance des feuilles mortes». Ténor de type « Grand lyrique », Fitah Rasendrahasina est diplomé de l’illustre Calvin College de l’État du Michigan aux États-Unis où il a suivi des études. En 2011, il y a même reçu le prix du « Musician of the year » de la part du prestigieux Grand Rapids Opera Company.
Comme un véritable poisson dans l’eau, une fois sur scène, le ténor communie avec aisance aussi bien avec le public qu’avec les musiciens qui jouent à ses côtés. Interprétant « Erlkonig » de Franz Schubert, il invite même le public à jouer le jeu en devinant l’histoire que relate la composition. Le temps d’un instant, il s’est également plu à partager la scène avec un quatuor d’hommes du chœur Miangaly sur « Froh wie seine Sonnen » de Ludwig van Beethoven.
Andry Patrick Rakotondrazaka