Fête de Pâques rime avec long week-end. Une aubaine pour s’évader un peu, sans oublier les anicroches qui peuvent survenir.
Rien ne sert de courir, il faut partir à temps. Dimanche, il ne fallait pas rater les offices religieux pour se remémorer la résurrection du Christ. L’après-midi, les uns ont opté pour une pause et la préparation du pique-nique du lendemain. Les autres ont tout de suite emballé leurs petites affaires pour se rendre quelque part dans le but de respirer l’air frais de la campagne. Le lendemain des Pâques, des familles ont quitté tôt leur domicile pour rejoindre les périphéries.
Dès six heures du matin, des véhicules particuliers ont fait leur première halte à Ambanitsena. Des groupes y ont pris leur petit déjeuner et se sont ravitaillés en victuailles car il leur faut encore du temps pour arriver jusqu’à la destination finale. Des transports en commun de la coopérative urbaine ont profité de la journée d’hier pour contracter des contrats de location afin de ramener des clients en dehors de la Commune urbaine d’Antananarivo. Ceux n’ayant pas de moyens de locomotion ont dû aller à proximité, à pied ou se contenter des attractions en plein centre ville. « Nous avons juste préparé notre pique-nique de très bonne heure et nous avons opté pour le parc du Marais Masay pour que les enfants sortent de la maison et passent une journée en famille », a rapporté Germaine Razafindranto, mère de famille ayant dirigé une dizaine de personnes.
Les endroits de spectacles, les parcs et les aires de jeux ont été combles, d’Ivato, à Alarobia, à Antsonjombe, au By-Pass (Iavoloha-Ambohimanambola) jusqu’à Mahamasina. Il n’y a que les marchés qui ont été presque désertés puisque les manèges et les kermesses ont attiré grands et petits. Peu importe les coins ombrés et la verdure des jardins et des bords de route, les familles, amis et amoureux s’y installent et savourent sans complexe leur pique-nique.
Hormis les espaces ouverts, les salles de cinéma, le Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza a enregistré une grande affluence. Il a y eu une foule immense au portail puisque les visiteurs sortis cèdent leur place à ceux qui veulent entrer vers 15h30.
« Que de monde ! Bref, nous avons choisi le parc puisque c’est le plus proche et cela nous évite la bousculade et la mêlée dans le taxibe », a indiqué Verohanitra Randriamanantena.
Vers 16h, la longue file au niveau des arrêts commence à se former du côté d’Anosy. Les parents accompagnés de leurs enfants en bas âge ont préféré quitter les espaces de fête avant que le désordre ne commence.
Imprévus
Les accidents et les petits bobos ne se séparent jamais des fêtes. Le Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona a recensé 122 consultations durant le week-end pascal. Le service d’urgence chirurgical a notifié 87 consulations, 22 cas d’hospitalisation et deux cas de décès en 24 heures. « Mais cela n’empêche pas certains patients de s’évader, pour plusieurs raisons. Nous en avons enregistré trois. Soit, elles ne peuvent pas payer les soins, soit, elles ont peur des injections et préfèrent quitter le service », a témoigné un urgentiste.
Quant au service de réanimation médicale treize personnes y ont été consultées. « Nous avons déjà eu trois cadavres en dépôt outre les suicidaires et ceux qui succombent au coma éthylique. Nous avons également eu des patients atteints d’accident vasculaire cérébral et trois autres victimes de crise émotionnelle en raison d’un conflit conjugal », a exposé le Pr Alson Olivat Rakoto, directeur de l’établissement.
Farah Raharijaona