De part et d’autre, des voix s’élèvent contre l’inaction des autorités sur l’évacuation de Claudine Razaimamonjy à l’Île Maurice. Samedi dernier, Paul Bérenger s’est exprimé lors de son point de presse hebdomadaire sur le séjour du conseiller auprès de la présidence de la République à l’Île Maurice. Dans ses propos, le chef du Mouvement militant mauricien (MMM) dénonce l’aphonie des autorités, alors que cette affaire provoque un tollé à Madagascar. « Malgré deux interdictions de sortie de territoire, pourquoi a-t-on autorisé cette dame à entrer dans le territoire mauricien. Tout le monde se tait », s’insurge-t-il.
Dans l’échiquier politique à l’île Maurice, le parti MMM fait partie de l’opposition. Une des plus vieilles formations politiques mauriciennes, le MMM bénéficie d’une reconnaissance notoire auprès de l’opinion publique. De ce fait, Paul Bérenger est écouté par l’opinion publique mauricienne. Fort de cette notoriété, il interpelle le gouvernement mauricien sur son mutisme par rapport au séjour de Claudine Razaimamonjy dans son pays. « La population a le droit de savoir » exige-t-il. Une affirmation qui interpelle également les autorités malgaches sur les mesures prises, ou à prendre sur cette affaire.
Au moment où nous écrivons, il est difficile d’identifier la localité dans laquelle la patronne de l’hôtel A&C se trouve. À défaut de versions officielles venant des autorités mauriciennes et malgaches, l’opinion publique reste dans la conjecture. Quoi qu’il en soit, le retour de Claudine Razaimamonjy à Madagascar est très attendu d’autant plus que son visa touristique à l’île Maurice expire exactement dans sept jours.
Andry Rialintsalama