Deux jeunes femmes malgaches qui s’apprêtaient à rejoindre le Bahreïn mardi dernier ont été arrêtés. L’État interdit l’immigration des travailleurs malgaches dans les pays du Golfe depuis l’année 2013, leur a rappelé une source au sein de la police chargée du contrôle de l’immigration et émigration.
Très tôt dimanche dernier, 13 migrantes à destination du Koweït ont été refoulées à l’aéroport international d’Ivato.
Jusqu’ici, le nombre de victimes d’un réseau mafieux de trafic de personnes s’élève à 23 jeunes femmes. Concernant les passeports réguliers assignés aux migrantes par le service central de l’immigration à Anosy, aucun chiffre exact n’était toutefois pas disponible, hier. « Elles ne peuvent point garantir à l’État malgache qu’elles seront traitées correctement là-bas », a expliqué une source auprès de la brigade criminelle. « Pour preuve, les employées et les employeurs n’ont pas la même culture. À cet effet, des agressions peuvent avoir lieu», a toujours indiqué cette dernière.
Un homme, présumé auteur de trafic de personnes vers les pays arabes, a déjà été écroué. Par contre, le cerveau qui est derrière tout cela reste toujours introuvable. Deux jeunes femmes attendent actuellement leur visa, dépêché par une agence au Bahreïn. Pourtant, il est encore question de délivrer leur passeport, selon les informations recueillies. « La lutte contre la traite de travailleurs malgaches vers les pays arabes est un travail de longue haleine », souligne un responsable au sein du service central de l’immigration.
Hajatiana Léonard