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Exportation illicite – Trop de manque à gagner pour l’État

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Les autorités malgaches renforcent la surveillance de l’espace maritime. Elles se sont engagées à mettre fin aux exportations illicites de nos ressources naturelles.

La chasse aux exportations illicites est ouverte. Trois entités, à savoir la direction générale des douanes, le centre de fusion des informations maritimes (CFIM) et le ministère de la défense nationale, se sont engagées dans ce sens hier.  Ils veulent mettre fin à ce fléau qui mine l’économie nationale. « Ces exportations illicites de nos richesses naturelles engendrent un manque à gagner de 500 millions de dollars américains pour l’Etat. D’où l’importance d’une lutte accrue renforcée par les protocoles d’accord scellés ce jour », a déclaré le général Béni Xavier Raso­lofonirina, ministre de la Défense nationale.
Les protocoles d’accord sont axés sur le renforcement de la surveillance de l’espace maritime malgache contre les trafics illicites de tous genres et de contrebandes. Elles visent, entre autres, à améliorer la connaissance de la situation maritime, à assurer le suivi des activités maritimes en temps réel ou proche du temps réel en vue d’accélérer la planification et l’organisation des réponses opérationnelles aux menaces et dans le but de renforcer les opérations de contrôle.

Collaboration
Ils se retrouvent face à de nouveaux défis. Les tâches sont très lourdes. Les missions sont presque impossibles devant les moyens disponibles et l’immensité de nos côtes maritimes. D’après les explications du vice-Amiral Padoue Ranaivoseheno, commandant des Forces navales,
« le pays ne dispose que de 300 marins. Ce qui donne une ratio de un élément sur 20 kilomètres pour surveiller nos côtes ». Mais grâce à des collaborations très efficaces entre les différentes entités, et les coopérations internationales, l’optimisme est de mise.
« Nous restons très optimistes sur l’efficacité de cette collaboration. Le combat est prometteur dans la mesure où tout le monde y participe. Le CFIM dispose des informations très pertinentes en matière de surveillance maritime. Ce qui facilite en retour les tâches des douaniers et des marins malgaches », a déclaré pour sa part Eric Narivony Rabenja, directeur général de la douane.
Les exportations illicites de ressources naturelles ont pris de l’ampleur ces dernières années. Les bois précieux, l’or, les tortues sont entre autres, les premières cibles de contrebandiers. « Depuis 2010, au moins 1 million de grumes (soit approximativement 150 000 tonnes) ont été exportées illégalement depuis Madagascar. Et ces trafics auraient coûté aux Malgaches jusqu’à 200 millions de dollars de perte de revenus », d’après le rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) publié en début de semaine. Mais les efforts entrepris des autorités paraissent très prometteurs. Plusieurs tentatives de trafics d’or et de tortues ont été mises à nu ces derniers temps.

Lova Rafidiarisoa


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