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Énergie – Tension à la trésorerie de la Jirama

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La Jirama se trouve dans une situation financière délicate à rentabiliser. Un des défis du nouveau directeur général, nommé en conseil des ministres.

Dans l’attente. Le redressement de la Jirama at­tend le plan de gestion et d’amélioration qu’adoptera son nouveau directeur général, Olivier Aimé Jaomiary, spécialiste en ressources humaines et organisation, doté d’une expérience en sciences comptables.
L’hémorragie au sein de la trésorerie de la Jirama causée par une commercialisation caractérisée par une vente à perte handicape son bon fonctionnement. Cela a généré une pléthore de problèmes comme le délestage d’origine technique par panne de groupes ou économique dû au retard de livraison de gasoil pour les centrales thermiques frappant de suite les ménages et les industries. En 2016, 1 kwh d’électricité est vendu en moyenne à
427 ariary or le prix de revient est de 947 ariary soit une perte de 520 ariary/Kwh.
Pour l’eau, 1 m³ est vendu à 969 ariary or le prix de revient est de 1217 ariary, soit une perte de 248 ariary/m3. Selon un spécialiste, «ce coût de l’énergie à Madagas­car est comparativement parmi les plus chers en Afrique et au niveau des îles de l’océan Indien impactant sur la non-compétitivité industrielle». Trois possibilités sont actuellement utilisées par la Jirama comme source d’énergie à savoir la location du groupe électrogène, celle de centrales et l’achat d’énergie. Les coûts d’achat et de location d’énergie au secteur privé est passé de 51% en 2012 à 83%, en 2015, des chiffres d’affaires de la Jirama. Les coûts des contrats d’achat d’énergie par la Jirama oscillent entre 180 à 1122 ariary/Kwh. Le prix de location d’une centrale et d’un groupe varie entre 16.333 à 57.750 ariary/kW/mois.

Autres sources d’énergie
L’une des politiques adoptées par la Jirama comme solution aux problèmes de gap en électricité est l’utilisation d’autres sources d’énergie telle l’énergie solaire, la biomasse, l’implantation des centrales hydrauliques et surtout l’utilisation de fuel lourd pour les centrales thermiques. Comme solution à court terme, la Jirama a lancé le 3 mars un appel d’offres pour la fourniture de gasoil ou de fuel lourd pour une durée de six mois. Durant l’événement Knowledge Fair organisé par la Banque
centrale, Lantoniaina Rasoloelison en tant qu’administrateur délégué de la Jirama a affirmé que «Ces six mois sont une période pour la marche vers la transition énergétique pour la société». En ce qui concerne les centrales thermiques, l’utilisation de fuel lourd demeure encore une question car Madagascar oil, producteur de ce produit à Tsimiroro avec des tests concluant en 2016 ne serait pas parmi les fournisseurs, en affirmant «ne pas avoir été en mesure de participer à l’appel d’offres pour l’approvisionnement en fuel lourd». Ce qui signifie que la Jirama n’aura d’autre option que de collaborer avec des fournisseurs de gasoil, il reste à savoir si le coût sera rentable pour la société.

Sandra Miora Hafalianavalona


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