Les musulmans ne lâchent pas prise. « La fermeture d’une école coranique signifiera une déclaration de guerre entre le ministère de l’Éducation nationale et les musulmans », lancent les porte-paroles du cercle de réflexion inter-musulmane lors d’une
conférence de presse à Andrefan’Ambohijanahary, hier. Ce cercle de réflexion inter-musulmane a été la deuxième association musulmane ayant réagi, après la déclaration du ministre de l’Éducation nationale, sur « l’interdiction d’ouverture et le retrait des autorisations d’ouverture des écoles coraniques à Madagascar », à Mahajanga, le 25 avril. Les premiers à avoir fait une déclaration ont été les musulmans de Mahajanga, mardi.
Ils considèrent cette déclaration du ministre, « d’incitation à la violence », et de « profanation du Coran ».Les musulmans interpellent l’État. « En tant qu’État laïc, tout nous permet d’enseigner le Coran à Madagascar. Le ministre peut revenir sur sa décision. S’il y a réellement irrégularité, nous sommes prêts à régulariser. Il y a peut-être aussi de l’amalgame ou de l’incompréhension, nous pouvons en discuter », poursuit Alain Abou Bakary.
Miangaly Ralitera