L’English language institute Laulanie green university dirige ses étudiants vers l’entreprenariat, via l’apprentissage des langues étrangères.
Étudier les langues ne suffit pas. Elles doivent être appliquées aux secteurs porteurs comme le développement de l’agro-écotourisme et des chaînes de valeur agricoles, à la production et à la transformation ou encore à l’écoulement et à la commercialisation des produits. « Madagascar est voué au monde rural car nous disposons de vastes terrains fertiles, de produits maraîchers, de potentialités agricoles et de richesses minières inestimables. L’agriculture nous fait vivre, pour l’autoconsommation, et pour l’exportation. Mais malheureusement, nous avons tendance à négliger cette réalité », explique Hamon Randriamaharo, président fondateur de English language institute Laulanie green university (ELI-LGU) à la sortie de promotion de cent quatre vingt quinze étudiants, hier, au Vahina Ambatomaro.
« Notre institut enseigne les langues depuis 25 ans. Avec la volonté de dynamiser le monde rural , et vu notre méthode d’apprentissage rapide et efficace, nous avons orienté nos formations et renforcements de compétences en langues vers ce secteur, encore peu exploité », continue encore le premier respon- sable de l’Institut. D’après les explications du président fondateur, les langues sont indispensables dans les différentes négociations avec les partenaires étrangers, ce que le pays ne peut ignorer.
Innovations
En parallèle avec cette formation en langues étrangères et le développement rural, ELI-LGU lance des formations en entreprenariat et en consulting. L’idée converge vers ce développement du monde rural lancée par l’Institut. « Outre le cœur du métier d’enseignement de langues étrangères, nous nous tournons vers l’agri-business. L’Institut commencera à former des jeunes d’Ambohibary Moramanga où des infrastructures développées par le projet Ambatovy sont disponibles pour ce faire », explique Njaka Rajaonarison, general manager de l’ELI-LGU. Le leadership et communication, les langues étrangères spéciales VIP, l’informatique et les techniques de consulting ainsi que la promotion du métier de consultant y sont également proposés.
« L’idée est de professionnaliser le métier, et nous faisons appel à des bailleurs partenaires pour vraiment redorer le blason du consulting à Madagascar », précise le general manager. Lucia Herizo Randrianantenaina, formée en leadership et communication, témoigne que les
trois mois de formation lui ont été bénéfiques. « Je suis spécialisée en finances et comptabilité, mais je sentais que je devais apprendre le leadership car j’envisage de créer ma
propre entreprise de transformation de fruits », dit-elle.
Les langues anglaise, allemande, chinoise, française et italienne intéressent beaucoup les jeunes, au vu du nombre d’étudiants ayant reçu leur certificat à la cérémonie d’hier.
Mirana Ihariliva