Les bailleurs de fonds se mobilisent pour éradiquer la malnutrition. L’Etat y met du sien aussi.
Les responsables mettent le paquet. Pas moins de 400 millions de dollars seraient mobilisés par les bailleurs de fonds dans la lutte contre la malnutrition à Madagascar, d’après Ambinintsoa Andriamboahangy Raveloharison, coordonnateur national de l’Office national de nutrition (ONN), hier au lancement du Plan national d’action pour la nutrition III (PNAN III). L’État donnera sa part en mettant un budget spécial, seulement pour la lutte contre la malnutrition. « L’État compte établir un budget trois fois plus que l’année précédente », ajoute t-il.
Madagascar se trouve au cinquième rang des pays touchés par la malnutrition chronique dans le monde. Ceci arrive à engendrer une perte économique de 740 millions de dollars. Les enfants, dès leurs mille premiers jours jusqu’au 24e mois doivent être nourris correctement. Il ne s’agit pas non seulement de se nourrir sainement mais de savoir diversifier les aliments qu’on leur donne.
Le PNAN III vise à améliorer l’état nutritionnel de la population en réduisant le taux de prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans de 47 à 38% à l’horizon de 2021, le taux d’insuffisance pondérale de 32,4 à 25%, en maintenant le taux d’insuffisance pondéral à 5% et réduire le taux des enfants ayant un faible poids à la naissance de 11,4 à 9%.
Défaillance
Les partenaires techniques ont réagi face aux engagements de trois ministères dont la Santé publique, l’Eau, l’assainissement et l’hygiène, l’Agriculture et l’élevage dans le cadre de la lutte contre la malnutrition. D’après Coralie Gevers, représentante de la Banque mondiale, « le concept de la malnutrition se base sur le fait qu’une personne était atteinte de la malnutrition chronique durant son enfance. Cela provoque une défaillance au niveau psychomoteur de cette personne. Cette situation a un impact au niveau de son travail d’où la baisse de la productivité ». Chacun avait ses mots à dire. Charlotte Faty Ndiaye, représentante de l’Organisation mondiale de la Santé pense que les femmes doivent instruire les membres de sa famille sur la façon de se nourrir à la maison. Le Premier ministre, Olivier Solonandrasana Mahafaly, appelle à l’engagement de tous les ministères existants dans la lutte contre la
malnutrition.
Mamisoa Antonia