Les séries A1 et A2 seront fusionnées en une seule série, aux futures sessions du baccalauréat.
La boom des candidats en série A2 de ces dernières années, a fait réagir les ministères en charge de l’enseignement. Des discussions sont en cours pour étudier la faisabilité de la suppression des séries A1 et A2, et leur fusion en une seule série littéraire, la A. Si tout va bien, cette décision doit être effective dès la session du baccalauréat 2018, selon un responsable au sein du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MENRES), ayant requis l’anonymat, hier. « Nous avons constaté une baisse considérable du nombre des candidats des séries scientifiques. Tout ce qui compte pour nos jeunes, c’est d’obtenir le diplôme et il est plus simple de l’avoir avec la série A2. Imaginez donc l’état de nos ressources humaines dans quelques années, si nous continuons dans ce sens », explique-t-il.
L’idée est de limiter cette grande tendance vers la série A2. « Ce n’est plus la peine de mettre en place cette série car le candidat ne s’en sort pas en scientifique et encore moins en littéraire », souligne Chantal Soloniaina, directeur de l’enseignement secondaire du ministère de l’Éducation nationale (MEN).
Pour l’instant, les détails de cette fusion ne sont pas encore définis. « Nous en discutons encore, mais il est certain qu’il n’y aura pas de grands changements. Tout se jouera sur les coefficients, car les matières de la série A1 et celles de la A2 diffèrent si peu. L’objectif est de faire en sorte que le candidat soit un bon littéraire, s’il est en série A, et un bon scientifique, s’il se présente en série C ou D», rajoute le responsable du MEN.
Impérative
D’autres responsables du MENRES insistent par ailleurs, sur l’impératif de l’orientation des jeunes, pour les séries scientifiques. « La série A2 est un blocage à l’insertion professionnelle. Les diplômés sont calés dès leur entrée à l’enseignement supérieur. Ils ne peuvent accéder ni à la médecine, ni aux sciences, ni à la technologie. Or la demande y est fortement importante, de nos jours », indique une source.
L’insuffisance des enseignants dans les matières scientifiques, notamment ceux des mathématiques, dans les lycées ne permettra pas, toutefois, l’atteinte de cet objectif. Chantal Soloniaina de souligner que des efforts sont menés actuellement au niveau du MEN, pour y remédier.
« À part le recrutement que nous établissons déjà, un projet avec l’Agence française de développement (AFD) vise l’amélioration de la qualité de l’éducation, surtout, celle des matières scientifiques », dit-elle.
En cette session 2017, sur les soixante-quatorze mille trois cent quatre vingt-dix inscrits à l’examen de baccalauréat, dans l’ex-province d’Antananarivo, les quarante mille quatre cent quatre vingt-dix sont de la série A2. Une hausse de trois mille trois cent candidats de la série A2, par rapport à la session 2016.
Miangaly Ralitera