Rattrapage. Les membres de la plateforme Forces de changement et ceux qui souhaitent y adhérer se sont réunis, hier, à Andravoahangy Ambony. Si cette entité a présenté, lors d’une conférence de presse, mercredi, un projet de convention pour mettre en place une « Transition vers la 5e République », force est de constater qu’elle semble avoir brûlé quelques étapes.
De prime abord, le rendez-vous d’hier, a été l’occasion pour différents courants et formations politiques au sein de cette nouvelle structure d’opposition d’accorder leur violon. À entendre les prises de parole, il était question de rechercher une démarche univoque pour mener à terme l’objectif de la démarche engagée publiquement à l’hôtel Panorama, Andrainarivo, la semaine dernière.
Univoque
Jean Omer Beriziky, ancien Premier ministre, a soulevé le fait que « cette fois-ci, la démarche a démarré par la présentation d’un projet de convention ». L’ancien locataire de Mahazoarivo, a proposé que d’autres actes comme un programme de gouvernement accompagnent la convention. Certains membres de l’assistance ont scandé leur souhait de faire d’emblée « une démonstration de force », par le biais d’une manifestation au stade couvert, de Mahamasina.
Maharavo Ratolojanahary, l’un des chefs de file du mouvement, a quant à lui, tempéré les ardeurs de certains de ses camarades en soutenant qu’« il ne faudrait pas aller trop vite en
besogne sinon, notre initiative sera tuée dans l’œuf. Il nous faudra une démarche intelligente pour réussir à convaincre nos interlocuteurs de l’opportunité de notre action ». Il a, également, été question hier, à Andravoahangy Ambony d’ériger une stratégie pour « que le mouvement ait une communication univoque et efficace ».
Outre la finalisation du projet de convention à soumettre à l’aval « des autorités morales », afin de convaincre « les tenants du pouvoir », celle d’une charte politique pour « la moralisation de la vie politique », a également, été discutée durant la réunion des Forces de changement, hier.
Des voix ont commencé à monter lorsqu’il a été question de la composition d’un secrétariat général et des commissions pour peaufiner les étapes franchies. L’entité univoque escomptée pour peser contre le pouvoir ne semble pas encore d’actualité.
Garry Fabrice Ranaivoson