Les jeunes n’hésitent plus à fumer. Les effets néfastes qu’affichent les emballages les inciteraient à en prendre davantage.
J’ai fumé pour la première fois car mes amis fumaient, explique Rantotiana Nampoina, une étudiante de 24 ans. Ce n’est qu’une des nombreuses raisons qui poussent les gens à fumer. Ils fument soit pour oublier leurs problèmes, soit pour jouer seulement avec. Or, ils ont commencé à en dépendre petit à petit. Le ministère de la santé publique estime, lors de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le tabac, hier, à l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA),
à Anosy qu’un jeune, de 13 à 15 ans, sur cinq consomme du tabac à Madagascar.
Bien que les entreprises essaient de montrer les effets néfastes des cigarettes sur les emballages, les jeunes continuent d’en consommer. Cette situation est plus qu’inquiétante. « Je pense qu’il faudrait augmenter les taxes. Ainsi, les entreprises augmenteront également les prix des cigarettes. Les jeunes ne pourront plus en acheter. Toutefois, les entreprises boostent le budget de l’État. Il est donc difficile de discuter sur cela », affirme Andry Rakotonanahary,
un non-fumeur assistant à cet évènement.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a souligné que Madagascar était certifiée de la maîtrise de l’entrée du commerce illicite du tabac.
Effet mental
70% des cas de maladie mentale enregistrée au sein du centre à Anjanamasina sont dûs à la prise de drogue. « Actuellement, nous comptons 14 à 15 patients dans chaque unité de soin. Après une cure de trois semaines à trois mois, selon la gravité de la situation, une personne ne peut être guérie entièrement. Elle se comporte tout de même de façon stable, comme tout le monde », explique le docteur Benjanahary Rajaotsiferana, de l’unité de soin à Anjanamasina.
Ne plus prendre de stupéfiants demande de la volonté. En effet, d’après la présidente du centre de cure Aro Aina, « si une personne est prête à abandonner la cigarette ou autre chose, elle arrive toujours à s’en sortir ». Dans ce centre de cure, 75% ont réussi à arrêter de fumer.
Mamisoa Antonia