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Fête nationale – La psychose des attentats hante

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Le coup d’envoi des réjouissances de la fête nationale a été lancé, hier. Des festivités placées sous haute sécurité, pour éviter de nouveaux risques d’attentats.

Stricte, sévère, drastique . Tels sont quel­ques qualificatifs utilisés durant la conférence de presse d’hier, pour indiquer que les réjouissances des fêtes nationales, durant ce mois de juin, seront sous sécurité maximum. Afin d’éviter de nouvelles effusions de sang, les organisateurs des festivités parlent de déploiement d’éléments qui se compteront en milliers.
« La sécurisation durant les célébrations de la fête nationale sera drastique. Des dispositifs stricts et rigoureux seront mis en place. Les éléments et le matériel sont prêts. Les forces déployées se compteront par milliers », a affirmé le général Guerson James Randria­natoandro, président du comité technique de l’organisation de la célébration du 57e anniversaire du retour à l’indépendance de Mada­gascar et des Forces armées, en marge de la conférence de presse d’hier, au CEMES Betongolo.
Devant les journalistes, l’officier général a lancé : « Aussi, je préviens tous ceux qui auraient l’intention de créer des troubles ou de fomenter des actes terroristes pour perturber les fêtes ». Le coup d’envoi de la célébration de la fête nationale a été donné officiellement hier, par le biais d’une conférence de presse. Le programme des réjouissances démarrera dès lundi.
La psychose de la conclusion sanglante des réjouissances de l’anniversaire du retour à l’indépendance, l’année passée, hante cependant encore les esprits, même de ceux des organisateurs. Une déflagration survenue en début de soirée, le 26 juin au stade municipal de Maha­masina, a fait deux morts et plusieurs dizaines de blessés. Ceci, alors qu’un nombre impressionnant d’élé­ments des forces de l’ordre avait été déployé.

Rassurer
L’existence annoncée de personnes malintentionnées voulant mettre les fêtes à feux et à sang avait motivé des mesures de sécurité sans précédent. Les fouilles systématiques, imposées à l’entrée du stade de Mahamasina notamment, n’a pas empêché l’attentat meurtrier. Bien que les tenants du pouvoir aient avancé publiquement la piste d’acte terroriste « commandité par leurs adversaires politiques », l’enquête n’a rien donné de probant jusqu’ici.
En marge de la conférence de presse d’hier, il a été indiqué que le dossier n’était pas encore frappé de prescription. Ainsi, l’enquête suivrait toujours son cours. Face à la presse hier, il s’agissait donc également de rassurer la population. Le colonel Zafisambatra Ravoavy, commandant du groupement de la gendarmerie nationale de la région Analamanga, a soutenu que « des dispositifs exceptionnels et rigoureux seront mis en place ».
Pour affirmer qu’il n’y aura aucune brèche dans la sécurité, l’officier supérieur a soutenu que deux niveaux de fouilles systématiques seront mis en place à l’entrée d’évènements, comme celui qui se tiendra au Coliséum lundi. Même les voitures et motos seront fouillées, a indiqué le colonel Ravoavy. « Personne ne pourra entrer sans avoir été fouillé », a-t-il déclaré. La vente de boissons alcoolisées au sein et aux alentours des lieux de festivités sera également interdite.
Pareille mesure sera de mise lors des feux d’artifice le 25 juin, et les évènements à Mahamasina, le 26 juin. La présence dissuasive des éléments en tenue sera, par ailleurs, appuyée par des agents en civil au milieu de la foule. Pour maximiser la sécurisation des différents évènements, l’accent sera mis, selon le commandant de groupement, sur les renseignements et « la surveillance de personnes susceptibles d’avoir un intérêt à fomenter des actes terroristes ».
Du côté du pouvoir Exécutif, en vertu de l’apaisement, le conseil du gouvernement a donné « l’ordre » que toutes les manifestations à connotation politique sur la voie publique soient interdites durant tout le mois de juin. Une mesure dénoncée par certains comme « une entrave » aux droits et libertés des citoyens, garantis par la Constitution. Une restriction de liberté, sans pourtant que l’on soit dans une situation d’exception.

Garry Fabrice Ranaivoson


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